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Un nouveau rapport vient de contredire les affirmations du ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, concernant l’absentéisme dans la fonction publique. Alors que le ministre évoquait une « augmentation significative » des jours d’absence, les données récentes révèlent une tendance inverse.
Les déclarations de Guillaume Kasbarian
Guillaume Kasbarian a souligné une hausse des jours d’absence dans la fonction publique par rapport au secteur privé, arguant que la moyenne était passée à 14,5 jours par agent. Il a évoqué cette situation lors de plusieurs interventions médiatiques, affirmant qu’il y avait un écart croissant entre le public et le privé en matière d’absentéisme.
Une baisse des jours d’absence en 2023
Le ministère de la Fonction publique a récemment publié son rapport annuel, qui révèle que le nombre de jours d’absence a non seulement cessé d’augmenter, mais a également diminué. En 2023, la moyenne est tombée à 12 jours d’absence par agent, soit une réduction de 2,5 jours par rapport à l’année précédente.
Bien que ce chiffre reste supérieur à l’absentéisme dans le secteur privé, qui a diminué pour atteindre 10,3 jours, la tendance montre que l’écart entre les deux secteurs se réduit : il est passé de 2,8 jours en 2022 à 1,7 jour en 2023.
Les raisons des écarts d’absentéisme
Le rapport met en avant que la fréquence des absences pour raisons de santé dans la fonction publique est influencée par des « effets de structure ». En effet, le secteur public compte proportionnellement plus de femmes et de seniors, qui sont des groupes davantage touchés par des arrêts pour raisons de santé.
De plus, les conditions de travail, souvent plus pénibles, jouent un rôle significatif. Les agents de la fonction publique hospitalière et territoriale s’absentent plus de 14 jours par an, contrastant avec les moins de 10 jours pour les enseignants et les agents de l’État.
Implications pour la fonction publique
Ces nouvelles données soulèvent des questions sur les mesures proposées par le ministre Kasbarian pour allonger le délai de carence pour les arrêts maladie. La diminution de l’absentéisme pourrait inciter à réévaluer ces politiques et à s’interroger sur les véritables causes des absences dans la fonction publique.