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Les agriculteurs expriment leur frustration face à l’inaction du gouvernement. Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a déclaré ce vendredi sur France Bleu Picardie qu’il ne pouvait plus y avoir d’attente concernant l’aide nécessaire au secteur agricole.
Un appel à l’action urgente
Alors que la nomination du futur Premier ministre est attendue dans la matinée, Rousseau a insisté sur le fait que les agriculteurs n’en peuvent plus d’attendre des mesures concrètes. Il a précisé qu’il ne serait pas surpris de voir des actions entreprises avant la fin de l’année.
* »Si on a un premier ministre, s’il s’empare des questions agricoles et s’il remet immédiatement la question agricole en route, évidemment, on aura à cœur un de le rencontrer pour savoir quels sont ses projets. Et deux, je les redis, notre objectif, ce n’est pas de prendre les vacances de fin d’année en otage, »* a-t-il déclaré.
La situation des agriculteurs
Rousseau a souligné l’importance de cette période de consommation pour les agriculteurs. * »On est à une période où les Français vont consommer nos produits, notre savoir-faire, des produits festifs dont on est fiers, donc notre objectif n’est pas de venir troubler cette période. Mais je le redis, nous ne pouvons plus attendre. Ça fait plus de six mois que les agriculteurs attendent des décisions qui ne viennent pas, »* a-t-il ajouté.
Il a évoqué la détresse des agriculteurs, rappelant les mobilisations passées. * »C’est normal que les agriculteurs soient à bout. Quand ça fait près d’un an que vous vous êtes mobilisés, souvenez-vous les panneaux retournés dans les villages de la Somme il y a un an, et que, un an après, rien n’est là, vous avez le sentiment que les gens qui vous défendent ne font pas le boulot, »* a-t-il poursuivi.
Les attentes vis-à-vis du nouveau gouvernement
Rousseau a exposé plusieurs sujets cruciaux qui attendent le futur gouvernement, notamment la nécessité de reprendre les promesses faites il y a plus de six mois. * »Des mesures qui concernent la trésorerie. Vous savez, ici en Picardie, vous avez un certain nombre d’exploitations qui sont dans des situations compliquées sur le plan de la trésorerie et qui attendent du soutien, »* a-t-il indiqué.
Il a également évoqué les enjeux sanitaires et les mesures de compétitivité prévues dans le budget, qui représentent près de 400 millions d’euros pour l’agriculture.
Les lois en attente
Un autre sujet de préoccupation est la loi d’orientation agricole, qui n’a pas encore été adoptée. * »Cette loi est sur la table depuis deux ans et demi. Au moment où je vous parle, on ne sait pas quand est-ce qu’elle passera. Il y aussi une loi sur la simplification. Autant de mesures qui sont urgentes et qu’on ne voit pas venir, »* a déploré Rousseau, soulignant l’urgence d’une réponse gouvernementale.