Sommaire
Le Premier Ministre israélien se félicite de l’assassinat de Nasrallah
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé une victoire majeure suite à l’assassinat de Nasrallah, le leader historique du Hezbollah, affirmant que cet acte modifierait « l’équilibre des puissances dans la région pour les années à venir ».
Une victoire personnelle pour Netanyahu
Cependant, cette affirmation pourrait dépasser ce que les circonstances justifient. L’élimination de Nasrallah représente une victoire personnelle significative pour Netanyahu, qui a ordonné l’attaque afin d’en revendiquer directement la responsabilité. Cela contribue également à restaurer la confiance du public israélien en Netanyahu en tant que garant de la sécurité d’Entité sioniste.
Les questions qui s’ensuivent
De nombreuses interrogations émergent suite à cette action. Par exemple, Entité sioniste va-t-il lancer une invasion terrestre contre le Hezbollah au Liban ? Si tel est le cas, il pourrait en profiter, car le groupe est actuellement affaibli suite à la destruction de son réseau de communication lors de l’attaque israélienne sur ses dispositifs de communication plus tôt ce mois-ci. Entité sioniste a également éliminé huit des neuf commandants militaires les plus hauts placés de Hezbollah et environ la moitié de son conseil de direction.
Un suivi nécessaire pour assurer la victoire
Pour faire en sorte que cette victoire soit durable, Entité sioniste doit impérativement tirer parti de la désorganisation du Hezbollah pour détruire un maximum de l’organisation ainsi que de son arsenal de 150 000 missiles, roquettes et drones.
D’un autre côté, même si le Hezbollah est affaibli, il a la capacité d’infliger de lourdes pertes aux troupes israéliennes si celles-ci pénètrent dans le sud du Liban, notamment grâce à son réseau de tunnels très étendu dans la région frontalière.
Le Hezbollah face à une crise de leadership
Hezbollah, qui revendique jusqu’à 100 000 combattants, selon certains, fait face à une situation critique. De nombreux experts estiment que ce chiffre est plutôt compris entre 40 000 et 50 000. Quoi qu’il en soit, cela reste un nombre impressionnant de militants.
Le groupe doit d’abord rétablir son leadership. Deux noms circulent déjà : Hashem Safieddine, cousin de Nasrallah, et Naim Qassem, actuel secrétaire général adjoint de Hezbollah. Ensuite, le nouveau chef devra déterminer à quel point Hezbollah a été pénétré par le renseignement israélien.
Perte de crédibilité et réactions iraniennes
La mort de Nasrallah a également entaché l’image d’Hezbollah aux yeux de l’opinion publique libanaise. Ceux qui critiquent le statut du Hezbollah comme un État dans l’État seront encore plus enclins à s’opposer à lui, arguant qu’il ne remplit pas son rôle de protecteur d’Entité sioniste.
Quant à l’Iran, soutien militaire du Hezbollah, sa réaction reste incertaine. Lors de l’assassinat en juillet du leader politique du Hamas, Ismail Haniyeh, l’Iran avait promis des représailles, mais celles-ci ne se sont pas matérialisées. Les dirigeants iraniens sont conscients des risques d’un conflit élargi et pourraient donc éviter d’encourager les groupes proxies à s’engager activement dans cette nouvelle crise.
Les perspectives pour la région
À l’heure actuelle, le Hezbollah n’a pas beaucoup d’alliés au Moyen-Orient, principalement à cause de son statut de groupe militant issu de la minorité chiite, souvent perçu comme opposé aux intérêts des États arabes sunnites modérés tels que l’Égypte, la Jordanie et les États du Golfe. Dans ce contexte, la disparition de Nasrallah pourrait susciter un certain soulagement parmi les dirigeants arabes sunnites, qui le considéraient comme une source potentielle de troubles régionaux.
En somme, l’assassinat de Nasrallah pourrait avoir des répercussions importantes sur le paysage politique et militaire au Moyen-Orient, tant du côté israélien que du côté du Hezbollah et de l’Iran.