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Assistant du chef de l’armée soudanaise exclut un accord avec les politiques
Un membre du Conseil de Souveraineté de la transition au Soudan, l’assistant du commandant en chef de l’armée, Ibrahim Jabir, a déclaré hier, lundi, que les forces armées ne seront pas parties à un accord avec les politiciens durant la période de transition, affirmant qu’elles sont « l’unique armée nationale et ne toléreront aucun équivalent ».
Jabir, s’adressant aux officiers et soldats de la Deuxième Division de l’armée soudanaise à El-Gedaref, ville située à l’est du pays, a souligné qu’une période de transition supervisée par un gouvernement technocrate aura lieu, celui-ci sera chargé d’organiser les affaires du peuple soudanais et de le préparer pour des élections libres et équitables pour déterminer qui le gouvernera.
Projet de règlement
La déclaration de Jabir intervient un jour après la déclaration d’un membre du Conseil de Souveraineté et assistant du commandant en chef de l’armée, Yasser Al-Atta, affirmant que l’armée ne remettra le pouvoir ni aux forces politiques ni civiles, sauf à travers des élections, et que le commandant de l’armée, Abdel Fattah Al-Burhan, sera le chef de l’État pendant la période de transition.
Il a ajouté lors d’un discours devant les dirigeants du « Comité de coordination des forces nationales » soutenant l’armée à Omdurman, « qu’une période de transition dans laquelle le commandant en chef de l’armée sera le chef de l’État et le supervisera, impliquant les appareils de sécurité en tête desquels l’armée, la police et les services de renseignement ».
Projet de règlement
Al-Atta a fait cette déclaration après que le Parti communiste, le Parti de la Nation et le Parti Baath arabe socialiste ont révélé, lors d’une réunion conjointe au Caire, un projet de règlement politique visant à une inclusivité où l’armée, les Forces de soutien rapide, les mouvements armés et les organisations civiles partageront le pouvoir pour une durée de 10 ans.
Al-Burhan avait déclaré en février dernier que « sans la fin de la guerre, il n’y aura pas de processus politique au Soudan ».
La communauté internationale et régionale fait pression pour la mise en place d’un processus politique en même temps que les négociations sur un cessez-le-feu, mais il existe des divergences sur qui participera au processus et quand il aura lieu.