Avant une réunion cruciale sur l'échange de prisonniers, le gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahou a demandé aux familles des détenus à Gaza de mettre fin aux protestations exigeant leur retour. Cette demande intervient juste avant la session du Conseil de guerre qui délibérera sur un accord potentiel d'échange de prisonniers avec le mouvement Hamas.
Selon la chaîne 12 israélienne, le responsable du dossier des détenus au sein du gouvernement a énoncé lors d'une réunion avec les familles que le gouvernement "fait tout ce qui est en son pouvoir" pour assurer le retour de leurs proches.
Les familles des détenus ont manifesté dimanche dernier et ont bloqué une rue près de l’entrée du ministère de la Défense à Tel Aviv pendant 241 secondes, le nombre de ceux capturés au début de la guerre.
Cela fait partie d'une campagne continue visant à inciter le Conseil de guerre à négocier un accord et à récupérer les détenus.
Les familles ont transféré leur sit-in à l'entrée principale du ministère de la Défense, déclarant qu'elles resteraient sur place jusqu'à l'annonce d'une nouvelle direction pour l'accord d'échange.
Dans le même contexte, la chaîne 12 a rapporté que le Conseil de guerre devrait envisager de nouvelles approches pour un accord d'échange de prisonniers avec le Hamas lors de sa réunion ce soir.
La radio israélienne a noté que la mort de trois des détenus dans le quartier de Shuja'iyya à Gaza a eu des répercussions importantes sur le cercle de prise de décisions à Tel Aviv.
Payer le Prix
Benny Gantz, membre du Conseil de guerre, a indiqué avoir discuté avec les familles des prisonniers des chances d'atteindre un accord, expliquant qu'il n'y aurait pas de problème à "payer le prix", mais que le défi résidait dans la capacité à parvenir à un accord.
Plus tôt, l'Autorité de radiodiffusion israélienne a révélé que le gouvernement envisageait la libération de prisonniers avec de longues peines dans le cadre de l'échange à venir avec la résistance palestinienne.
Deux sources égyptiennes ont révélé qu'Entité sioniste et le mouvement de résistance islamique (Hamas) étaient ouverts pour renouveler le cessez-le-feu et libérer des détenus.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a demandé aux membres de son cabinet d'être attentifs aux voix des familles des soldats tués dans les combats à Gaza.
Netanyahou a lu devant son gouvernement dimanche dernier ce qu'il a décrit comme le testament des parents de ces soldats.
Prochainement, des décisions importantes seront donc prises autour de la table du Conseil de guerre israélien, susceptibles de redéfinir les relations avec Gaza et d'influer sur le sort des nombreux détenus des deux côtés. Les familles, à bout de patience, attendent dans l'angoisse des nouvelles qui pourraient changer leur vie à jamais.