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Jordan Bardella défend Marine Le Pen lors de son procès en Grèce
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a exprimé jeudi à Athènes son scepticisme quant à l’éventualité d’une inéligibilité pour Marine Le Pen. Cette déclaration intervient alors que se déroule le procès du parti d’extrême droite français, impliqué dans des accusations d’emplois fictifs concernant les assistants parlementaires des députés européens. Lors de la conférence annuelle « Athens Democracy Forum », co-organisée par le New York Times, Bardella a affirmé : « Je ne peux pas croire qu’à quelques mois, qu’à quelques années d’une élection présidentielle, les juges puissent décider de mettre Marine Le Pen inéligible ».
Une défense énergique contre les accusations
Bardella a promis de prouver la bonne foi du parti face à ce procès aux enjeux politiques majeurs pour Marine Le Pen. « Il n’y a pas d’emplois fictifs, il n’y a absolument pas d’enrichissement personnel », a-t-il déclaré. Il a aussi ajouté qu’il existait une simple « différence d’appréciation » concernant le rôle des assistants parlementaires, tout en notant que « tous les camps politiques en France » sont concernés par cette situation.
Les implications du procès pour Marine Le Pen
Au total, neuf anciens eurodéputés du Front national, dont Marine Le Pen, sont jugés aux côtés de douze de leurs assistants parlementaires ainsi que quatre collaborateurs du parti. Les prévenus doivent répondre de détournement de fonds publics, de recel ou de complicité, avec des peines pouvant atteindre dix ans d’emprisonnement et un million d’euros d’amende. Une éventuelle peine d’inéligibilité de dix ans pourrait compromettre les ambitions présidentielles de Marine Le Pen pour 2027.
Les accusations et le système dénoncé
L’accusation souligne avoir identifié un « système centralisé » au sein du parti entre 2004 et 2006. Les assistants parlementaires, selon les allégations, étaient incapables de décrire clairement leurs tâches, et certains d’entre eux n’auraient même jamais rencontré leur employeur officiel ni eu accès à l’Assemblée. De plus, il est précisé qu’ils ne travailleraient que pour le parti, ce qui enfreint la réglementation européenne.