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Le tribunal du travail de Berlin-Brandenburg a interdit le Kitastreik, un mouvement de grève annoncé par les syndicats, et a confirmé une décision antérieure. Les éducateurs travaillant dans les environ 280 crèches communales ne pourront pas cesser le travail comme prévu. Ils avaient prévu de se mettre en grève le lundi 14 octobre si l’interdiction était levée.
Décision du tribunal
Selon le tribunal, un mouvement de grève illimité violerait l’obligation de paix en vigueur. La présidente du tribunal, Birgitt Pechstein, a expliqué que des négociations avec la communauté tarifaire des Länder allemands (TdL) étaient déjà en cours en décembre 2023 concernant des solutions pour soulager les éducateurs. Le syndicat a réussi à faire valoir une partie de ses revendications, mais comme les négociations portaient sur le package global, l’obligation de paix s’applique.
Impact de l’interdiction
Le tribunal a statué rapidement sur la demande du land de Berlin, qui avait été acceptée il y a deux semaines. Le syndicat Ver.di a interjeté appel, mais le tribunal a confirmé qu’aucun autre recours n’était possible, rendant ainsi la grève non envisageable pour le moment. Lors de la procédure d’appel, le land de Berlin a également tenté d’interdire les grèves contre l’employeur municipal, mais le tribunal n’a pas suivi cette demande.
Réactions émotionnelles
De nombreux employés des crèches ont suivi l’explication du jugement sur place et ont réagi avec une grande déception, certains, comme une femme, en larmes. Kalle Kunkel, porte-parole de Ver.di, a qualifié le jugement de « mauvaise décision ». Selon lui, un mouvement de grève n’est pas envisageable pour l’instant. Il a ajouté : « Nous allons examiner attentivement le jugement. »
Du côté des syndicats, il est estimé que l’obligation de paix n’a pas été violée. Kunkel a souligné que, compte tenu des restrictions massives des droits fondamentaux imposées par ce jugement, ils s’attendaient à une autre décision.
Appel à la discussion
La sénatrice de l’Éducation et de la Famille, Katharina Günther-Wünsch (CDU), a exprimé sa satisfaction quant à la décision du tribunal, considérant qu’elle envoie un signal important aux familles de Berlin qui ont besoin d’une prise en charge fiable. Elle a également proposé aux syndicats des « discussions constructives », affirmant qu’elle est ouverte au dialogue pour trouver des solutions qui tiennent compte des intérêts des employés tout en répondant aux besoins des enfants et des familles.
Revendiquer de meilleures conditions
Les syndicats Ver.di et GEW réclament depuis longtemps un accord tarifaire ou d’autres arrangements pour améliorer les conditions de travail, réduire la taille des groupes dans les crèches et apporter d’autres allégements. Le Kitastreik aurait été un moyen de faire pression sur le Sénat. Les membres du syndicat avaient voté lors d’un vote consultatif en faveur d’une telle action.
Il est à noter que la grève aurait touché une partie des près de 2900 crèches à Berlin, dont moins d’un dixième fait partie des entreprises publiques, qui accueillent environ 32 000 enfants avec 7000 éducateurs et d’autres employés. Les autres établissements sont gérés par des organisations privées qui n’auraient pas été affectées par la grève.