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Brésil demande à l’ONU d’abandonner la taxe sur le transport maritime

by Sara
Brésil demande à l'ONU d'abandonner la taxe sur le transport maritime
France

Le Brésil a demandé à l’ONU d’abandonner les projets d’une nouvelle taxe sur le transport maritime qui vise à lever des fonds pour lutter contre la crise climatique, alors que le pays s’apprête à accueillir le prochain sommet climatique de l’ONU.

Proposition de taxe sur les émissions de CO2

La taxe proposée sur les émissions de dioxyde de carbone des navires sera discutée lors d’une réunion cruciale de l’Organisation maritime internationale (OMI) qui débute ce lundi. Les partisans de cette initiative, incluant le Royaume-Uni, l’UE et le Japon, espèrent que cette taxe pourrait générer des milliards d’euros chaque année, destinés à aider les pays pauvres à faire face aux effets du changement climatique.

Opposition de plusieurs pays

Le Brésil, la Chine, l’Arabie Saoudite et 12 autres pays ont soumis un document à l’OMI le 31 janvier dernier, s’opposant à ces projets. Ils soutiennent qu’une telle taxe pourrait réduire les exportations des pays en développement, augmenter les prix alimentaires et creuser les inégalités.

Dans leur déclaration, ils ont affirmé : « Une taxe ne permettrait pas une transition juste et équitable vers un transport maritime à faibles émissions de CO2 et son adoption pourrait déclencher des impacts économiques négatifs… une taxe est fondamentalement une proposition divisive. »

Impact économique estimé

Les pays opposés à la taxe estiment également qu’elle n’est pas nécessaire pour atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre de l’OMI. Selon des estimations, l’impact de cette taxe sur le PIB serait relativement faible, entre 0,03 % et 0,07 %.

Brésil et la COP30

Le Brésil accueillera le sommet COP30 de l’ONU en novembre à Belém, à l’embouchure de l’Amazone. Le pays a intensifié sa diplomatie au cours de l’année écoulée, notamment avec la nomination du président désigné de la COP, le diplomate chevronné André Corrêa do Lago.

Une économie exportatrice

Des défenseurs de l’environnement affirment que la position du Brésil concernant la taxe maritime découle de son économie hautement dépendante des exportations. John Maggs, directeur des politiques maritimes chez Seas At Risk, a déclaré : « Le Brésil est très sensible, pensant que ses exportations de grandes quantités de produits secs seraient fortement impactées par cette taxe. »

Consensus difficile à atteindre

Si peu de signes d’accord émergent, l’OMI pourrait forcer les discussions. Traditionnellement, l’organisation cherche à obtenir un consensus, mais certaines mesures ont déjà été adoptées par le passé malgré des désaccords parmi les 176 États membres.

Arsenio Dominguez, secrétaire général de l’OMI, a affirmé qu’il se concentrerait sur l’identification de terrains d’entente et la construction d’un consensus, tout en soulignant que les membres avaient précédemment convenu d’adopter un mécanisme de tarification des émissions cette année.

Facteurs supplémentaires de complication

Un autre facteur d’incertitude est la présidence de Donald Trump aux États-Unis, qui ne semble pas considérer l’OMI comme une priorité. Bien que les États-Unis n’aient pas adopté de position formelle sur la taxe, certains diplomates pensent qu’ils pourraient rester en retrait.

Malgré cela, même si les États-Unis n’entravent pas un accord, les menaces de Trump concernant des tarifs douaniers massifs inquiètent les pays concernés par le commerce mondial.

Propositions de financement stable

Friederike Roder, directrice du secrétariat du Groupe de travail sur les taxes de solidarité mondiale, a souligné la nécessité de moyens de financement stables et prévisibles pour le développement, que seules des taxes et des mécanismes similaires peuvent offrir.

Débats sur la répartition des revenus

Les discussions autour de la taxe maritime se concentreront également sur la manière dont les revenus devraient être utilisés, ainsi que sur le niveau auquel elle devrait être fixée. Certains acteurs de l’industrie maritime souhaitent que tous les revenus soient consacrés à aider les pays et les entreprises à passer à des combustibles et des navires à faibles émissions de CO2. Cependant, de nombreux pays en développement s’y opposent vigoureusement, arguant que ces revenus devraient être considérés comme un financement climatique.

Progrès dans les négociations

La session de négociation de cinq jours au siège de l’OMI à Londres, qui se termine ce vendredi, sera suivie d’un autre tour de discussions en mars, avant qu’une décision ne soit prise en avril. Les discussions sur les questions climatiques au sein de l’OMI ont tendance à s’étendre sur de longues périodes, et des avancées significatives sont nécessaires pour respecter les délais.

Mesures pour réduire les émissions

Outre la taxe sur le carbone, les négociations aborderont également un « indicateur d’intensité carbone », des normes de carburant et l’efficacité énergétique, qui sont essentiels pour réduire les émissions de CO2 du secteur maritime.

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source:https://ca.news.yahoo.com/brazil-asks-un-ditch-proposed-060028703.html

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