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Budget militaire : Défis et stratégies avec Amélie de Montchalin

by Sara
Budget militaire : Défis et stratégies avec Amélie de Montchalin
France

Financer les dépenses militaires et faire baisser le déficit, avec une croissance revue à la baisse et sous le regard des agences de notation… Comment résoudre une équation budgétaire de plus en plus acrobatique ? Ce samedi, débat, reportage et entretien avec la ministre des Comptes publics.

L’entretien

Rendu impératif par l’incertitude des positions diplomatiques des États-Unis, la France doit contribuer à un effort de réarmement massif, défini à hauteur de 800 milliards d’euros par l’Union européenne. Dans ce contexte, une augmentation des dépenses nationales de défense pourrait affecter la note de l’agence Fitch, chargée d’évaluer la capacité du gouvernement à limiter le déficit public à 5,4% du PIB et à stabiliser sa dette à moyen terme. Quelles conséquences pour l’économie française ?

Dans le même temps, Bercy présente les premiers résultats du plan de lutte gouvernemental contre les fraudes aux finances publiques. La fraude fiscale atteint le montant record de 16,7 milliards d’euros sur l’année 2024 et pourrait rapporter jusqu’à 11,4 milliards d’euros à l’État. Une somme non négligeable alors que les perspectives économiques s’assombrissent.

Comment faire baisser le déficit, à un moment où la croissance est revue à la baisse, sous l’œil vigilant des agences de notation et des investisseurs étrangers, le tout en finançant des dépenses de défense qui vont augmenter plus vite que prévu ? Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, est l’invitée d’Alexandra Bensaid pour y répondre.

Le débat

Acier, aluminium, spiritueux… Peut-on encore empêcher une guerre commerciale ?

Cette semaine, Donald Trump a déclenché une véritable guerre commerciale avec l’imposition effective de droits de douane à l’échelle de la planète. Notamment, l’entrée en vigueur d’une taxation de 25% sur l’acier et l’aluminium à destination de ses principaux partenaires commerciaux : Canada, Union Européenne, Japon, Chine… L’immédiate riposte de Bruxelles n’a permis aucune forme de négociations et c’est la surenchère jeudi, avec la menace d’une taxation de 200% sur les vins et spiritueux français. Quelle posture tenir face à un président des États-Unis qui rebat les cartes de la mondialisation et renverse la table du commerce international ?

En réaction à cette nouvelle offensive, le ministre de l’Économie et des Finances, Eric Lombard, déplore « une guerre idiote » et estime qu’il faut contre-attaquer pour « se battre à armes égales » et pouvoir négocier. Les exportations de biens de la France vers les États-Unis représentent 50 milliards d’euros en 2024. Outre-Atlantique, l’économie américaine et en particulier l’industrie automobile, avec les géants Ford ou Tesla, s’inquiètent de ces mesures dangereuses. Les consommateurs et investisseurs américains sont-ils les seuls à pouvoir s’opposer à cette série de taxes ? Les économies concurrentes et alliées telles que la Chine et le Canada ont, elles, porté plainte devant l’Organisation mondiale du commerce.

Le reportage

« Nous ne sommes pas en guerre, mais pour autant, nous ne sommes plus en paix. » affirme le ministre des Armées Sébastien Lecornu lors de l’inauguration du Forum de la défense et de la stratégie cette semaine à Paris, avec des intervenants venus de toute l’Europe pour réfléchir aux enjeux de sécurité et de défense militaire. Compter sur le soutien des banques, miser sur la saisie des avoirs russes votée par les députés français ce mercredi ou raboter le budget des autres ministères… Plusieurs pistes se dessinent pour espérer financer l’effort de guerre. Mais va-t-on devoir mobiliser l’épargne des Français et leur demander de travailler plus, et plus longtemps ?

Dassault Aviation, MBDA, Airbus, Naval Group, Safran… Si la plupart des grands groupes français ont déjà augmenté leurs cadences de production, l’exécutif les appelle à accélérer encore. Est-ce possible ? Ces deux dernières années, le groupe français Thales a recruté 9 000 personnes en France dans les métiers de la défense pour accroître ses capacités de production. Tous les industriels de l’armement pourront-ils relever ce défi ? Ce qu’ils attendent en premier lieu, ce sont des commandes. Mais alors, quel impact sur les entreprises sous-traitantes que ces industriels emploient ?

Éclairages avec notre reporter Anaëlle Verzaux qui s’est rendue à Limours en Essonne, où se trouve l’un des sites de production de radars militaires de Thales.

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Budget militaire

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source:https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/on-n-arrete-pas-l-eco/on-n-arrete-pas-l-eco-du-samedi-15-mars-2025-5551499

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