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Boeing annonce la suppression de 17 000 emplois aux États-Unis
La société Boeing, le géant américain de l’aéronautique, a annoncé un plan de réduction de sa main-d’œuvre de 10%, ce qui représente environ 17 000 postes. Cette décision fait suite aux crises que l’entreprise traverse dans plusieurs de ses départements, comme l’a rapporté la BBC.
Des licenciements massifs
Dans un courriel adressé aux employés, le PDG de Boeing, Kelly Orthberg, a indiqué que « les directeurs, les cadres et les employés » pourraient être concernés par ces mesures, impliquant que tous les niveaux de l’entreprise sont à risque.
Le mouvement de grève actuel, auquel participent plus de 33 000 travailleurs, représente l’un des plus grands défis auxquels Boeing est confronté en ce moment.
Orthberg a ajouté que la réduction des effectifs aura lieu « dans les mois à venir », appelant les employés à se préparer à des informations plus détaillées sur l’impact de ces actions sur leurs départements. Il a également précisé que l’entreprise ne poursuivra pas le cycle de licenciements temporaires, notant que « la situation actuelle de nos opérations et notre future reprise nécessitent des actions difficiles ».
Retard dans la livraison de l’avion 777X
Selon la BBC, l’un des développements notables est le report de la livraison de l’avion 777X, qui constitue une partie essentielle des projets futurs de Boeing, jusqu’en 2026. Ce retard est dû aux « défis rencontrés par l’entreprise dans le développement de l’avion », ainsi qu’à l’arrêt des tests de vol et à la grève en cours qui affecte la production.
Orthberg a indiqué que ce retard a été communiqué aux clients, en soulignant que la grève actuelle était l’une des principales raisons de ce report, les grèves dans l’usine de Boeing ayant perturbé le flux de travail et contraint l’entreprise à décaler les délais de livraison.
Une relation tendue avec les travailleurs
Actuellement, plus de 33 000 travailleurs participent à la grève, qui est alimentée par des demandes d’améliorations salariales, ce qui a entraîné des tensions croissantes entre la société et ses employés. John Holden, le principal négociateur syndical, a déclaré dans une déclaration aux médias : « Nous sommes prêts à continuer la grève pour une durée prolongée, et les membres du syndicat en sont bien conscients ».
Des défis financiers croissants
Avec la poursuite de la grève et l’augmentation des problèmes opérationnels, l’agence de notation mondiale Standard & Poor’s a placé Boeing sous surveillance de crédit, signalant une possible dégradation de sa notation de crédit si ces crises persistent. Ce défi survient à un moment délicat pour Boeing, qui essaie de se relever de précédentes crises liées à la qualité de la fabrication.
Des crises qui perdurent
Boeing est déjà sous le coup d’un examen par le Congrès américain suite à un incident survenu en janvier de l’année dernière, lorsque un défaut dans l’avion Boeing 737 Max a provoqué l’explosion d’une pièce peu après le décollage. Bien qu’aucune blessure n’ait été signalée, l’ancien PDG Dave Calhoun a publiquement présenté ses excuses pour cette erreur, mettant davantage de pression sur l’entreprise en ce qui concerne la qualité et la sécurité.
Avec des retards de production, des pressions financières et des grèves incessantes, Boeing fait face à de grands défis qui nécessitent des décisions difficiles pour garantir la continuité de ses opérations.
