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Budget 2025 : Les doutes de Christian Eckert sur les réductions de dépenses
Lors d’une récente intervention, Christian Eckert, ancien secrétaire d’État chargé du Budget, a exprimé ses réserves concernant la possibilité de réaliser 40 milliards d’euros de réductions de dépenses dans le cadre du budget 2025. Ses commentaires interviennent après que le Premier ministre Michel Barnier ait annoncé un plan ambitieux pour réduire la dette publique.
Les annonces de Michel Barnier
Le Premier ministre a déclaré sur France 2 qu’un effort de 60 milliards d’euros serait entrepris pour réduire la dette, dont deux tiers proviendraient de coupes dans les dépenses publiques. Cependant, cette annonce soulève des interrogations quant à sa faisabilité.
Des perspectives économiques incertaines
« On avance tout doucement dans la précision des mesures qui sont proposées… pour l’instant, les chiffres avancés sont loin d’être atteints », a commenté Christian Eckert le 3 octobre sur Franceinfo. Il a souligné que le gouvernement a prévu une augmentation d’impôts pour les ménages les plus riches, représentant environ 0,3 % de la population, afin de financer cet objectif ambitieux.
Scepticisme sur les économies projetées
La nécessité de trouver 40 milliards d’euros via des réductions de dépenses suscite le scepticisme d’Eckert. Selon lui, avec seulement « dix milliards » envisagés par le biais de prélèvements sur les grandes entreprises et les contribuables les plus fortunés, il est difficile de voir comment le reste des économies pourrait être réalisé. Michel Barnier a aussi évoqué des mesures comme la fusion de services publics et le non-remplacement de certains fonctionnaires, mais Eckert doute de leur efficacité pour générer les économies nécessaires.
Interrogations sur les priorités budgétaires
Christian Eckert soulève également des questions sur les priorités budgétaires, notamment sur la Défense et le ministère de l’Intérieur. « Est-ce qu’on va réduire ces budgets ? J’en doute fortement », a-t-il affirmé. L’ancien secrétaire d’État a également mentionné les financements nécessaires pour la construction de nouvelles prisons et d’autres projets d’infrastructure.
Un avenir législatif incertain
Enfin, Eckert fait part de son inquiétude quant aux négociations parlementaires autour de ces mesures, qui pourraient être marquées par des tensions au sein même de la coalition gouvernementale. Barnier a laissé entendre que l’utilisation de l’article 49-3 serait envisagée pour faire adopter sa loi de finances, ce qui pourrait encore compliquer la situation politique.
Dans ce contexte, le budget 2025 semble s’annoncer comme un défi majeur pour le gouvernement, alors que les incertitudes économiques persistent et que les attentes des citoyens restent élevées.