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Eric Coquerel à Matignon pour le Budget 2025
Le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel, a annoncé son intention de se rendre à Matignon ce mardi 17 septembre au matin. Son objectif est de réclamer les lettres plafonds déterminant les crédits pour chaque ministère, dans le cadre du projet de budget 2025.
Une démarche cruciale
Selon Eric Coquerel, il compte arriver à Matignon à 12h30, accompagné du rapporteur général de la Commission, Charles de Courson. Le Premier ministre, Michel Barnier, a déjà informé Coquerel par courrier qu’il le tiendrait au courant des préparations budgétaires.
Dans sa lettre, Barnier a précisé que le budget serait élaboré en fonction des lettres plafonds, fixées par le gouvernement sortant et communiquées aux ministères le 20 août. Ce communiqué a été relayé par le député LFI, Coquerel, dans un communiqué à l’AFP.
Délais serrés pour le Budget 2025
Le chef de l’État a promis une version provisoire d’un rapport récapitulatif sur les crédits par mission et les orientations générales du budget, bien que cette transmission ait initialement été prévue avant le 15 juillet. La dissolution de l’Assemblée suivie d’élections législatives anticipées a considérablement resserré le calendrier présenté.
« Nous avons déjà deux mois de retard », a déclaré Eric Coquerel, soulignant son impatience face à la situation. Il a ajouté : « Je considère donc que mon devoir n’est pas d’attendre une semaine de plus pour obtenir un document sur la base de travail du budget envoyé dans les ministères depuis près d’un mois ! »
Retards prévisibles et enjeux financiers
Michel Barnier prévoit de présenter sa feuille de route lors d’une déclaration de politique générale début octobre, avec un projet de budget devant être soumis à l’Assemblée nationale le 9 octobre au lieu du 1er, comme cela est requis par la loi organique. Eric Coquerel a exprimé sa désapprobation face à ce nouvel échéancier.
En début septembre, Eric Coquerel et Charles de Courson, ainsi que leurs collègues sénateurs, avaient déjà obtenu plusieurs documents du ministère de l’Économie et des Finances concernant la préparation du projet de budget pour 2025. Parmi ces documents figurait notamment une note avertissant d’un risque de dérapage du déficit public, prévu à 5,6 % du PIB en 2024 et à 6,2 % en 2025, si aucune mesure corrective n’était prise.