Sommaire
Le projet de loi de finances présenté le jeudi 10 octobre par Rachida Dati montre un budget de 3,71 milliards d’euros pour la culture, réitérant ainsi le montant négocié par sa prédécesseure, Rima Abdul Malak. Ce budget, reflet d’un statu quo, ne révèle aucune ambition renouvelée ni aucune réorientation des priorités.
Un budget sans innovation
Pour 2025, le budget alloué à la culture demeure identique à celui de l’année précédente, avec un montant de 3,71 milliards d’euros, sans le rabot de 204,3 millions d’euros imposé par Bercy à Rachida Dati à son arrivée rue de Valois. La feuille de route reste inchangée, mettant en avant le patrimoine et l’accès à la culture pour tous, des thèmes traditionnels du ministère de la Culture.
Répartition budgétaire
La répartition du budget témoigne également d’un manque de dynamisme, se divisant en trois principales catégories :
- 32 % pour le patrimoine
- 28 % pour le spectacle vivant
- 18 % pour les effectifs du ministère, incluant 9 159 fonctionnaires et 16 872 agents détachés
Le reste est réparti comme suit : 10 % pour le Pass culture, qui lui aussi reste inchangé malgré les critiques, et 7 % pour l’enseignement supérieur culturel. Ce dernier secteur a été particulièrement touché par la colère des représentants des écoles d’art et d’architecture, soulignant la précarité croissante de ces institutions.
Investissements dans le patrimoine
Concernant le patrimoine, le budget de 1,18 milliard d’euros permettra le lancement de plusieurs projets, dont la rénovation du centre Pompidou, l’extension des Archives nationales, ainsi que des travaux de restauration à la tour Saint-Nicolas à La Rochelle et à l’abbaye de Clairvaux dans l’Aube.
Le défi de l’audiovisuel public
Une autre constante notable est le crédit budgétaire dédié à l’audiovisuel public, qui s’élève à 4 milliards d’euros, dont 63 % sont attribués à France Télévisions et 16 % à Radio France. Avec le projet de réforme de l’audiovisuel suspendu après la dissolution de l’Assemblée, Rachida Dati se retrouve face à un défi majeur qui pourrait s’avérer complexe à gérer.