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Le projet de budget pour 2025, présenté le 10 octobre, suscite de vives critiques, notamment de la part des partis de gauche qui le qualifient d’« austérité ». Les représentants de l’extrême droite, quant à eux, estiment qu’il manque de « rupture ».
Critiques de la gauche
Éric Coquerel, député de La France Insoumise et président de la commission des finances, a qualifié ce budget de « super austérité », soulignant qu’il est « sombre pour les Français, particulièrement pour les classes moyennes et défavorisées ». Bien qu’il ait salué la hausse de 2 milliards d’euros des impôts sur les très hauts revenus, il a déploré une augmentation de 3 milliards d’euros sur l’énergie, impactant l’ensemble des Français. Il a également qualifié les baisses dans les domaines de l’écologie, de l’éducation nationale et de la santé d’« insupportables ».
La spirale de l’austérité
Philippe Brun, député socialiste et vice-président de la commission des finances, a également dénoncé des coupes claires dans les budgets des services publics. Il a averti qu’il ne fallait pas « retomber dans la spirale de l’austérité qui va casser la croissance, détruire des emplois, détruire notre économie ».
Répartition inégale de l’effort
Jean-Philippe Tanguy, du Rassemblement national, a critiqué l’absence de rupture avec la gestion économique des cinquante dernières années. Selon lui, « l’effort est très mal réparti », notant qu’au moins 7 milliards d’euros sont imposés aux classes moyennes et populaires, contre seulement 2 milliards d’euros pour les plus riches, ce qu’il juge inacceptable.
Réponses du gouvernement et des alliés
Le groupe des députés MoDem, allié du gouvernement, a déclaré être prêt à s’engager « avec un esprit constructif » dans le débat budgétaire, tout en appelant à des réformes structurelles en plus des mesures conjoncturelles. Ils ont promis de proposer des amendements pour réduire les « situations de rente » et les « effets d’aubaine » au nom de la « justice fiscale ».
Impacts sur les territoires d’outre-mer
Olivier Serva, député de Guadeloupe, a jugé « inenvisageable » une réduction de 10 % du budget pour les territoires d’outre-mer, qualifiant cette décision de « scandaleuse » dans un contexte tendu en Martinique.