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Création d’une équipe pour lutter contre la corruption dans l’OIC
Un groupe d’experts gouvernementaux a été formé pour examiner les mécanismes et les moyens de mettre en œuvre l’Accord de La Mecque sur la lutte contre la corruption. Cette décision a été l’un des principaux résultats de la deuxième réunion ministérielle des agences de mise en œuvre des lois anti-corruption des États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OIC), qui s’est tenue au Qatar.
Les discussions lors de cette réunion ont porté sur le mécanisme d’examen périodique de l’application de l’accord, l’établissement d’un cadre de travail, ainsi que la création d’un guide technique et législatif pour faciliter la mise en œuvre de l’accord au sein des États membres. L’initiative de tenir un forum commun entre l’Arabie Saoudite et les Maldives a également été évoquée, visant à promouvoir l’intégrité dans le secteur du tourisme maldivien.
Lors de cette réunion, 21 États membres de l’OIC ont signé l’Accord de La Mecque, marquant un pas important vers la ratification et l’entrée en vigueur de cet accord, tout en soulignant la sensibilité des États face au fléau de la corruption et à ses crimes associés.
Les défis réels
Dans son discours, le président de l’Autorité de surveillance et de transparence du Qatar, Hamed bin Nasser Al-Misnad, a souligné l’importance de renforcer la coopération entre les États membres de l’OIC pour lutter contre la corruption, qu’il a qualifiée de véritable défi à la sécurité et à la paix mondiales. Il a appelé à intensifier les efforts pour élaborer des stratégies efficaces et des programmes concrets visant à éradiquer la corruption sous toutes ses formes et à atteindre un développement durable.
Al-Misnad a insisté sur le fait que la lutte contre la corruption ne devait pas se limiter à des slogans ou à des préceptes religieux, mais qu’elle devait s’inscrire dans un cadre global basé sur les valeurs de justice, d’intégrité et de transparence. Il a également souligné que cette lutte était une responsabilité sociale collective impliquant gouvernements, institutions et individus.
Le Qatar a adopté plusieurs outils législatifs pour impliquer toutes les couches de la société dans les efforts nationaux de prévention et de lutte contre la corruption, y compris des révisions aux lois pénales et à la procédure pénale, ainsi que l’adoption d’une loi sur la protection des victimes et des témoins.
Appel du Qatar
Le président de l’Autorité de surveillance et de transparence a également invité les participants à s’inscrire à la 11ème session de la Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption, qui se tiendra à Doha du 15 au 19 décembre 2025. Cet événement rassemblera des représentants du monde entier et constituera une occasion unique de jouer un rôle actif dans le dialogue international sur la lutte contre la corruption.
Hussein Ibrahim Taha, secrétaire général de l’OIC, a précisé que l’adoption de l’Accord de La Mecque s’appuie sur les principes et objectifs du charte de l’OIC, notamment ceux qui traitent du terrorisme, du crime organisé, du trafic de drogues et de la corruption.
Il a souligné la nécessité d’un cadre juridique pour faciliter la coopération entre les autorités de mise en œuvre des lois anti-corruption, et a ajouté que l’Accord de La Mecque répond à cette nécessité pressante, en mettant l’accent sur la communication et l’échange d’informations.
Une opportunité décisive
Taha a également mentionné que cette réunion ministérielle représente une occasion décisive pour renforcer l’engagement contre la corruption, en soulignant qu’il s’agit d’une priorité sur l’agenda de l’organisation. Il a ajouté qu’à travers une action collective, il est possible de lutter contre ce fléau qui compromet la bonne gouvernance et entrave les efforts de développement durable.
Il a encouragé tous les États membres à montrer leur engagement en signant et en ratifiant l’Accord de La Mecque, le qualifiant de moyen de créer des synergies et de renforcer les partenariats pour combattre la corruption.
Engagement de l’Arabie Saoudite
Le président de l’Autorité de lutte contre la corruption en Arabie Saoudite, Mazen bin Ibrahim Al-Khamous, a réaffirmé l’engagement de son pays envers la coopération islamique, soulignant l’importance de l’initiative internationale pour résoudre la question des États et des réunions ministérielles connexes.
Il a reconnu les conséquences de la corruption transnationale sur les sociétés islamiques et leur développement, et a déclaré que la coopération au niveau local et international est essentielle pour combattre cette menace.
Al-Khamous a précisé que l’Accord de La Mecque représente le cadre idéal pour renforcer les efforts de lutte contre la corruption et la coopération internationale dans ce domaine, en indiquant que l’Arabie Saoudite a collaboré avec des organisations internationales pour établir des méthodologies et des indicateurs pour mesurer la corruption.