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Critiques sur Trump après l’éviction de 60 fonctionnaires américains
L’administration du président américain Donald Trump a accordé une permission administrative à environ 60 hauts responsables de l’Agence américaine pour le développement international, suite à la suspension des aides extérieures par Washington à travers le monde.
Un changement de politique d’aide
Le samedi, l’administration américaine a encouragé les employés de l’agence à participer à un processus de transformation concernant la manière dont Washington attribue l’aide internationale, en accord avec la politique « Amérique d’abord » de Trump. Elle a également menacé de « mesures disciplinaires » tout employé qui ignorerait ses instructions.
La méfiance croissante
Selon une note interne envoyée aux employés de l’agence, la nouvelle administration a identifié plusieurs actions au sein de l’agence qui semblent contourner les décrets exécutifs du président et le mandat accordé par le peuple américain. Jason Gray, le directeur par intérim de l’agence, a indiqué dans cette note qu’en conséquence, un certain nombre de fonctionnaires ont reçu une permission administrative avec salaire et avantages complets jusqu’à nouvel ordre, pendant que l’analyse de ces mesures se poursuit.
Conséquences sur l’aide internationale
Les actions de l’administration américaine mettent en péril des milliards de dollars d’aide vitale provenant du plus grand donateur mondial. Pour l’exercice fiscal 2023, Washington a dépensé 72 milliards de dollars en aides, représentant 42% de l’aide humanitaire totale suivie par l’ONU pour l’année 2024.
Bien que la note n’ait pas précisé le nombre exact de personnes concernées, des sources rapportent qu’il se situe entre 57 et 60. Parmi les personnes mises en congé se trouvent des employés expérimentés occupant des postes de direction dans presque tous les bureaux de l’agence à Washington, avec des fonctions allant de la sécurité énergétique à l’éducation des enfants.
Réactions et inquiétudes
Francisco Benkosmi, ancien responsable de la politique de l’agence envers la Chine, a qualifié ces mesures de « massacre » administratif. Il a ajouté que cette décision compromet la sécurité nationale et favorise les ennemis des États-Unis, en détournant l’attention des véritables menaces telles que la Chine ou la Corée du Nord.
Une restructuration massive
Depuis l’arrivée de la nouvelle administration la semaine dernière, des centaines d’employés de différentes agences ont été licenciés ou réaffectés, dans le but de réaliser la promesse de Trump de restructurer une bureaucratie qu’il considère comme hostile durant son premier mandat de 2017 à 2021.
A peine quelques heures après son installation, Trump a ordonné la suspension des aides étrangères pendant 90 jours afin d’évaluer leur alignement avec ses priorités de politique étrangère. Le département d’État a également émis un ordre de suspension des aides à l’échelle mondiale, y compris pour les aides déjà en cours.
Appels à une révision des politiques
Une seconde note envoyée aux employés de l’Agence américaine pour le développement international a précisé que l’arrêt des dépenses d’aide signifie un « arrêt complet », à l’exception des aides alimentaires humanitaires d’urgence. D’autres dérogations pourraient être émises, mais nécessiteraient des justifications solides et une approbation bilatérale impliquant un vote final du secrétaire d’État, Marco Rubio.
Les programmes financés par l’agence aident des millions de personnes dans le monde à lutter contre le VIH, à accéder à de l’eau potable, ainsi qu’à bénéficier d’infrastructures de soins de santé et de programmes de santé pour les enfants. Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé Washington à considérer l’octroi d’exemptions supplémentaires.