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Israël face à un déficit budgétaire de 8 milliards de dollars en 2025
La récente proposition de mesures financières par le ministre des Finances israélien, Betsalel Smotrich, pour réduire le déficit budgétaire d’Israël pour l’année 2025 semble insuffisante. La présentation du budget au gouvernement est prévue pour jeudi prochain, selon le quotidien économique israélien Globes.
Contexte et objectifs
Israël cherche à financer ses dépenses militaires croissantes dans le cadre de son conflit avec la bande de Gaza et le Liban. D’après le rapport, la liste des mesures d’austérité et des réductions de dépenses totalise 40 milliards de shekels (10,75 milliards de dollars), dont seulement 10 milliards de shekels (2,86 milliards de dollars) ont été sécurisés jusqu’à présent. Les discussions se poursuivent pour économiser environ 10 milliards de shekels supplémentaires, tandis que des désaccords subsistent concernant les 20 milliards de shekels restants (5,37 milliards de dollars).
Mesures de réduction des dépenses
Parmi les principales initiatives incluses dans le projet de budget, les seules qui ont été confirmées jusqu’à présent consistent à geler les tranches d’imposition sur le revenu et les crédits d’impôt, ce qui pourrait générer environ 2,6 milliards de shekels (698,82 millions de dollars) pour l’année prochaine. De plus, le gel de certains paiements d’assurance pourrait permettre d’économiser entre 3 milliards de shekels (806,33 millions de dollars) et 4 milliards de shekels (1,07 milliard de dollars).
Actuellement, le ministère des Finances négocie avec les différentes ministères pour réduire les dépenses publiques afin de libérer des fonds pour le budget de la défense.
Des négociations difficiles
Selon Globes, des progrès ont été réalisés avec quelques ministères, notamment ceux de la santé, de l’éducation, du bien-être social et de l’intérieur. Cependant, les négociations avec d’autres ministères sont encore loin d’un accord. Les discussions concernant l’augmentation du budget de la défense sont également épineuses, avec un écart de dizaines de milliards de shekels entre le ministère des Finances et l’armée.
Contexte des mesures d’austérité
La liste des allocations susceptibles d’être réduites inclut, entre autres, la réduction des exonérations fiscales sur les fonds de formation avancée et les retraites. Il est également question de geler les allocations de vieillesse et d’invalidité, ainsi que de geler le salaire minimum. Le ministère des Finances et l’histadrout (union des travailleurs en Israël) discutent d’un éventuel gel de l’augmentation salariale due dans le secteur public, mais aucun accord n’a encore été trouvé.
Une approche tardive
Les sources au sein du ministère des Finances admettent que la situation actuelle, où presque tout est encore en discussion, n’est pas idéale. Cependant, elles insistent sur la nécessité de prendre des mesures d’ajustement financier. Le ministère dépend fortement des négociations de dernière minute au bureau du Premier ministre avec les partenaires de la coalition, espérant atteindre son objectif de réduction des dépenses avant la discussion du budget du gouvernement.
Défis futurs
Un des plus grands défis pour le ministère des Finances afin de réaliser les économies de 40 milliards de shekels (10,75 milliards de dollars) est d’obtenir l’approbation d’une nouvelle taxe sur les « profits non distribués », c’est-à-dire les bénéfices des entreprises qui ne sont pas distribués aux actionnaires sur une longue période. Cette mesure pourrait générer 10 milliards de shekels (2,68 milliards de dollars) de revenus en 2025.
Bien qu’aucune objection notable à cette mesure ne soit connue au sein du gouvernement, le véritable combat se déroulera probablement au Knesset, où les entreprises tenteront de mobiliser un soutien pour annuler ou alléger cette disposition.
Conclusion des discussions
De plus, un autre point de désaccord entre les entrepreneurs et le ministère des Finances concerne la proposition de permettre aux grandes villes, telles que Tel Aviv, Jérusalem et Haïfa, de modifier la méthode de calcul des bâtiments pour les impôts locaux. Les entreprises affirment que cela pourrait entraîner une augmentation de 30 % des paiements d’impôts locaux.