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Les préoccupations des employeurs concernant la génération Z
De nombreux employeurs expriment leurs inquiétudes quant à l’employabilité des jeunes diplômés de la génération Z. Une enquête a révélé qu’une entreprise sur six hésite à recruter cette cohorte, citant des préoccupations relatives à leur préparation, leurs compétences techniques et leur professionnalisme. Environ 55 % des répondants estiment que les jeunes diplômés manquent d’éthique de travail. Paradoxalement, plusieurs parmi eux se fient davantage à ChatGPT pour des conseils de carrière que à leurs supérieurs hiérarchiques.
Des résultats mitigés dans le recrutement des jeunes diplômés
La génération Z représente une part croissante de la main-d’œuvre, mais elle est souvent perçue comme difficile à gérer. Une étude menée par Intelligent.com auprès de 966 cadres impliqués dans les décisions de recrutement a mis en lumière les raisons des insatisfactions des entreprises face à ces jeunes professionnels. Les employeurs ont signalé des préoccupations non seulement liées aux performances mais également au professionnalisme et au niveau de préparation des diplômés.
Six employeurs sur dix ont admis avoir licencié certains employés de la génération Z qu’ils avaient recrutés récemment. De plus, un sur sept envisage même de ne pas les embaucher à l’avenir. Près des trois quarts des sondés ont déclaré que l’une ou l’autre de leurs recrues récentes n’était pas satisfaisante. Le manque de motivation et d’initiative semble être au cœur des reproches formulés à l’encontre de ces jeunes diplômés.
Les attentes des entreprises envers les jeunes diplômés
D’après le rapport d’Intelligent, 94 % des entreprises ont embauché des jeunes diplômés cette année, mais seuls 25 % d’entre elles estiment que tous leurs recrutements dans cette catégorie ont été fructueux. Les difficultés à gérer le retour d’information et les capacités insuffisantes en résolution de problèmes sont deux des principaux constats. Pour remédier à ces lacunes, 79 % des entreprises ont dû établir des plans d’amélioration des performances pour certaines de leurs jeunes recrues, et 60 % ont finalement dû procéder à des licenciements.
Les dirigeants interrogés s’accordent à dire que les jeunes diplômés doivent faire preuve d’une attitude positive et prendre davantage d’initiatives. Dans cette optique, Huy Nguyen, conseiller en chef d’Intelligent en matière d’éducation, conseille aux jeunes de s’inspirer du comportement de leurs collègues pour mieux s’intégrer dans la culture d’entreprise.
Un déficit de compétences techniques chez les jeunes diplômés
Les rapports récents soulignent également le faible niveau de connaissances informatiques des jeunes devins de la génération Z. Un rapport de la Linux Foundation Research indique que près d’un tiers des développeurs n’ont pas la maîtrise des pratiques nécessaires pour créer des logiciels sécurisés. Une étude menée par Dell Technologies révèle que beaucoup d’entre eux estiment que leur éducation ne les a pas préparés adéquatement au monde numérique.
Environ 37 % des répondants au rapport considèrent que l’école n’a pas suffi à leur fournir les compétences technologiques requises pour les carrières envisagées, tandis que 44 % pensent que les entreprises doivent collaborer davantage avec le secteur éducatif pour répondre à leurs besoins en formation.
Les jeunes diplômés, tout en rencontrant des défis pour s’établir professionnellement, se tournent vers des outils comme ChatGPT pour obtenir des conseils sur leur carrière. Près de 47 % d’entre eux affirment faire davantage confiance aux conseils fournis par ce chatbot qu’à ceux de leurs managers.
Conclusion
Le climat autour de la génération Z dans le milieu professionnel souligne un besoin crucial d’adaptation et d’évaluation des compétences. Les employeurs demandent des comportements plus proactifs et une amélioration des savoir-faire techniques chez les jeunes diplômés afin d’assurer leur intégration réussie dans le monde du travail.