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Fin de la Grève des Dockers aux États-Unis
Plus de 45 000 dockers de 36 ports américains, s’étendant du Maine au Texas, ont suspendu leur grève après trois jours de mobilisation. Cette décision a été annoncée le jeudi 3 octobre, à la suite d’un communiqué conjoint émis par le syndicat des dockers (ILA) et l’Alliance maritime des États-Unis (USMX), représentant les employeurs.
Un Accord Salarié en Vue
Les discussions entre les deux parties doivent reprendre en janvier prochain. Selon les informations relayées par le Wall Street Journal, les employeurs ont proposé une augmentation salariale de 62% répartie sur six ans, ce qui a facilité la conclusion d’un préaccord. Le communiqué précise que toutes les actions en cours cesseront immédiatement et que les activités dans les ports couverts par le contrat-cadre reprendront.
Impact sur l’Économie et les Élections
Le blocage des ports américains menaçait de provoquer des pénuries et des hausses de prix, notamment à un mois des élections. Le président Joe Biden a salué cet accord, affirmant qu’il allait permettre de «rouvrir les ports de la côte Est et du Golfe» et qu’il constitue un progrès essentiel vers un contrat solide. Il a également remercié les travailleurs impliqués pour leur patriotisme et leur engagement à rouvrir les ports afin d’assurer l’approvisionnement des biens essentiels après le passage de l’ouragan Hélène.
Déclarations Politiques
Joe Biden avait choisi de ne pas intervenir directement dans le conflit, affirmant par l’intermédiaire de sa porte-parole qu’«il est temps que l’USMX négocie un accord juste avec les dockers». L’ancien président Donald Trump, quant à lui, a critiqué la gestion de la situation par Biden, suggérant qu’il aurait dû faciliter un accord entre les parties.
Les Résultats des Transporteurs
La grève, qui a débuté mardi, a eu lieu dans 36 ports de l’USMX sur la côte Est et le Golfe du Mexique. En réalité, l’accord concerne spécifiquement 25 000 dockers travaillant dans les terminaux de conteneurs et d’import/export de véhicules dans 14 grands ports, y compris Boston, New York et Miami.
Le ministre des Transports, Pete Buttigieg, avait précédemment exhorté les deux parties à parvenir à un accord, estimant que leurs positions n’étaient pas si éloignées économiquement. Il a souligné que les transporteurs maritimes avaient vu leurs résultats augmenter de 350% en dix ans, tandis que les salaires des dockers n’avaient crû que de 15% durant la même période.
Évolution des Négociations
Les négociations, entamées en mai, avaient connu des interruptions significatives avant leur reprise quelques heures avant l’expiration du contrat précédent. Bien que l’Alliance ait rehaussé son offre pour inclure une hausse salariale de 50%, celle-ci avait été rejetée par le syndicat, qui réclame en réalité une augmentation de 77% et davantage de protections contre les pertes d’emploi liées à l’automatisation.