L’alliance du BRICS, composée initialement du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, est passée d’une entité d’investissement attrayante à une puissance économique et politique multipartite.
Selon l’agence Bloomberg, à partir du 1er janvier 2024, le groupe s’est élargi pour inclure l’Iran, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie et l’Égypte. L’Arabie saoudite a également été invitée à rejoindre, bien qu’elle soit en train d’examiner l’offre.
L’Argentine a également été sollicitée mais a refusé sous la présidence de Javier Milei, affirmant : « Notre alliance géopolitique est avec les États-Unis et Entité sioniste. Nous ne nous allierons pas avec les communistes. »
D’autres expansions sont prévues, avec la Malaisie et la Thaïlande manifestant leur intérêt, selon l’agence Bloomberg.
Moteurs de l’expansion
Selon Bloomberg, le principal moteur de cette expansion est la Chine, première puissance industrielle mondiale, cherchant à renforcer son influence mondiale en courtisant les nations traditionnellement alliées aux États-Unis.
L’Afrique du Sud et la Russie ont soutenu cette initiative, tandis que l’Inde et le Brésil étaient initialement réticents en raison des craintes concernant la domination chinoise et leur potentiel isolement vis-à-vis de l’Occident. Cependant, ces pays ont finalement accepté l’expansion.
Pour les nouveaux membres, le BRICS offre un accès au financement des pays les plus riches ainsi qu’une indépendance politique par rapport à l’influence de Washington, selon Bloomberg.
Le ministre des Affaires étrangères thaïlandais Maris Sangiampongsa a souligné que « le groupe représente un cadre de coopération entre les pays du Sud, un objectif de longue date pour la Thaïlande ».
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Répercussions économiques et politiques
L’intégration des principaux producteurs d’hydrocarbures au sein du BRICS vise à défier la domination du dollar dans le commerce du pétrole et du gaz en encourageant l’abandon du dollar.
Cependant, les analystes de Bloomberg Economics estiment que cette expansion « concerne davantage la politique que l’économie ». L’élargissement de l’alliance du BRICS est envisagé comme un contrepoids équilibrant le Groupe des Sept (États-Unis, Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni).
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