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La justice française permet à Entité sioniste de participer à Eurosatory
Le tribunal français a ordonné aux organisateurs du salon Eurosatory, dédié aux sociétés d’armement et situé près de Paris, de « suspendre » l’interdiction de participation des entreprises israéliennes, selon l’avocat de la Chambre de commerce française-israélienne.
Décision judiciaire
La Cour de justice de Paris, saisie en urgence de l’affaire, a jugé hier mardi que la décision de la société « Coges Events » d’exclure les entreprises israéliennes, au nombre de 74, relevait de « la discrimination » et entraînait « des troubles manifestement illicites », selon l’agence de presse française citant l’avocat Patrick Klugman.
Lorsqu’ils ont pris cette décision le 31 mai dernier, « Coges Events » a déclaré agir sur la base d’une « décision des autorités gouvernementales » dans le contexte des opérations militaires israéliennes meurtrières dans la bande de Gaza.
Cependant, Klugman a souligné que l’organisateur de l’exposition n’a pas pu prouver l’existence d’une décision administrative des autorités devant le tribunal commercial.
Réactions et polémiques
L’exposition a été ouverte lundi et se poursuivra jusqu’à vendredi à Villepinte, au nord de Paris. Juridiquement, les fabricants israéliens peuvent à nouveau présenter leurs équipements, mais cela semble difficile à examiner avant la fin de l’exposition.
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), via la plateforme « Ex », a salué « la victoire contre l’exclusion d’Entité sioniste d’Eurosatory ».
De son côté, Jonathan Arfi, président du CRIF, a critiqué l’action imposée par « Coges » aux visiteurs de l’exposition, exigeant de signer une déclaration affirmant qu’ils ne travaillent pas pour des entreprises israéliennes ou leurs intermédiaires.
Excuses et controverses
Pour sa part, « Coges » a exprimé des regrets et présenté des « excuses », qualifiant l’initiative de « très regrettable », une décision prise en urgence suite à une décision du tribunal rendue le 14 juin dernier.
La cour de justice de Bobigny (région parisienne) a interdit vendredi, à la demande d’ONG, à tout représentant d’une entreprise israélienne ou à son intermédiaire d’assister à l’exposition.
En réponse au jugement du tribunal de Bobigny lundi, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a souligné que « l’exécutif n’a pas à commenter la décision du tribunal, mais il est clair que ce dernier a outrepassé la demande initiale du gouvernement, qui n’a jamais évoqué une telle interdiction ».
Le président de l’Association France-Palestine Solidarité, Bertrand Heilbronn, partie prenante du procès, a déclaré que « l’élément le plus important est de voir que la justice française comprend le contexte du génocide à Gaza, et finalement réalise le chaos important que constitue la présence de sociétés israéliennes à Eurosatory ».