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Jeunesse, biodiversité, justice, décolonialisme… Pour sa cinquième étape de l’année, à Marseille, le Climat Libé Tour de *Libération* organise une série de rencontres sur l’articulation entre écologie et quartiers populaires, ainsi qu’entre luttes pour l’environnement et luttes contre les inégalités sociales. Tout au long de la journée, les participants peuvent assister à des interviews, reportages et prises de parole marquantes.
15 heures : «Si on était tous informés, on irait plus vite»
«Mon combat c’est celui de l’information», martèle Salomé Saqué. Lors de la table ronde «S’engager n’est-il qu’une affaire de jeunes ?», elle souligne que le besoin d’une écologie populaire est crucial. Selon elle, c’est par l’information que la mobilisation s’organisera. Face à l’urgence, elle déclare : «le plus gros défi auquel on fait face, c’est celui de la désinformation, de la saturation d’information». Elle ajoute : «Quand les gens se sentent en responsabilité, ils agissent en conséquence. Si on était tous informés, on irait plus vite.»
14h45 : La redécouverte du ruisseau des Aygalades, «véritable personnage» de Marseille
Les 17 kilomètres du cours d’eau relient Septèmes-les-Vallons à la Méditerranée en passant par les quartiers Nord. Canalisé, couvert et délaissé, il revit peu à peu grâce à des associations engagées pour sa revalorisation.
14h25 : Au marché de la Viste à Marseille, «on a eu l’idée de valoriser l’alimentation durable et accessible à tout le monde»
Le centre social Del Rio, en collaboration avec plusieurs associations, a mis en place ces dernières années un approvisionnement régulier en fruits et légumes de qualité, à des prix accessibles aux habitants à revenus précaires.
13h50 : «C’est simple, il faut plus de verdure, moins de voitures et plus de tramway»
Cinq classes de CM1-CM2 se sont réunies à la Citadelle de Marseille pour réfléchir à une planète plus verte. Cet événement a permis aux enfants d’imaginer le Marseille de demain.
13h35 : Mal-logement : «Les luttes des habitants sont déjà une revendication écologique»
La lutte contre le mal-logement à Marseille, enjeu social, a également une dimension écologique. Kévin Vacher, sociologue, affirme qu’il n’est pas pertinent d’opposer ces deux enjeux.
13h15 : Pour faire bouger les choses, «résistance», «alternatives» et «bataille culturelle»
Lors d’une conférence sur les imaginaires, Corinne Morel-Darleux évoque l’importance d’agir sur trois leviers : la résistance, l’alternative et la bataille culturelle pour transformer le système actuel.
12h45 : «Les vrais coupables, ce ne sont pas les gens qui prennent la voiture pour aller travailler»
Corinne Morel-Darleux rappelle qu’il est essentiel de ne pas se focaliser uniquement sur les comportements individuels dans un système capitaliste. Elle plaide pour une combinaison d’éthique personnelle et de politiques publiques.
12h30 : À Marseille, la ferme urbaine du Talus veut «créer un lien» avec la cité d’Air-Bel
Ce tiers lieu écolo, installé au pied du quartier populaire d’Air-Bel depuis 2018, tente de lier justice climatique et justice sociale.
12 heures : «Chez nous, [dans les quartiers populaires,] on n’appelle pas ça de l’écologie, on appelle ça le quotidien»
Cheyreen Gherah, habitante du 15e arrondissement, souligne que dans les quartiers populaires, les pratiques écologiques font partie du quotidien, souvent motivées par des considérations pratiques et économiques moins que par une idéologie verte.
11h45 : Pour Dj Djel, «à leurs échelles, les populations pauvres sont déjà écolos»
Lors d’un débat, DJ Djel évoque l’importance de ne pas stigmatiser une certaine image de l’écolo, rappelant que les populations défavorisées adoptent déjà des comportements écologiques à leur échelle.
11h15 : «L’écologie populaire, c’est celle du quotidien»
Aïcha Hattab a lancé une association pour réunir les habitants de son quartier et faciliter des actions pour améliorer leur quotidien.
10h45 : Dans la zone industrielle de Martigues, on traque le lichen pour évaluer la qualité de l’air
Des associations organisent des randonnées écologiques pour collecter des données sur la pollution à travers l’observation du lichen, un organisme sensible aux variations de qualité de l’air.
10h30 : (La) Horde : «Attaquer n’est pas un mot suffisant pour expliquer ce que la danse peut faire»
Le collectif chorégraphique (La) Horde a donné une représentation à la Citadelle, illustrant le lien entre art, pouvoir et lutte sociale et écologique à travers le corps.