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La Commission européenne a annoncé son intention de contester les nouveaux droits de douane que la Chine impose sur le vin, estimant que ces mesures sont infondées. Selon Olof Gill, porte-parole de la Commission, Bruxelles est « déterminée à défendre l’industrie de l’UE contre tout abus d’instruments commerciaux ». Cette décision fait suite à l’annonce par le gouvernement chinois de droits de douane provisoires pouvant atteindre 39 % sur le vin en provenance de l’UE, qui entreront en vigueur ce vendredi.
Tensions commerciales croissantes
Ce nouveau tarif chinois est une réaction directe à la promesse de l’UE d’imposer des droits de douane allant jusqu’à 35,3 % sur les voitures électriques importées de Chine. Ces mesures européennes devraient entrer en vigueur au plus tard début novembre, intensifiant ainsi les tensions commerciales entre les deux puissances.
Appels à la détente
Les associations professionnelles des secteurs de l’automobile et du vin en Europe demandent une désescalade de ce conflit commercial. Les producteurs de cognac français ont notamment appelé le gouvernement parisien à « mettre fin à l’escalade », indiquant qu’ils se sentent « otages » de ce différend lié aux automobiles. Ils ont exprimé que « ces droits de douane doivent être suspendus avant qu’il ne soit trop tard », selon le syndicat français.
Réactions de la Chine et perspectives de négociation
La Chine, de son côté, a déjà engagé une enquête antidumping contre le vin européen et d’autres produits comme le porc et les produits laitiers. Cependant, le gouvernement chinois s’est déclaré prêt à négocier sur les droits de douane que l’UE envisage d’imposer sur les automobiles. Ces nouvelles mesures peuvent ainsi servir de moyen de pression lors des discussions futures.
Résistance allemande face aux droits de douane
Les entreprises automobiles, en particulier en Allemagne, redoutent des impacts négatifs sur le marché chinois et pressent pour un accord. Malgré les réserves exprimées par le gouvernement allemand au sein de l’UE concernant ces droits de douane, ceux-ci ont été maintenus. Le syndicat de l’industrie automobile a critiqué ces mesures, les qualifiant de « nouveau recul par rapport à la coopération mondiale », tout en insistant sur le fait qu’un conflit commercial ne devrait pas être risqué.
Augmentation de la part de marché chinoise
Les subventions accordées par la Chine à son secteur automobile électrique ont conduit à une augmentation rapide de la part de marché des fabricants chinois en Europe. Alors qu’en 2019, cette part était presque nulle, plus de 8 % des nouvelles voitures électriques immatriculées dans l’UE cette année proviennent désormais de Chine.