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Conflit en Ukraine : Violents combats et bombardements russes à Bakrovs’k
L’Ukraine a signalé des combats « extrêmement violents » avec les forces russes aux alentours de la ville de Bakrovs’k, située à l’est du pays. Des centrales thermiques ukrainiennes ont subi des attaques russes avec des dizaines de missiles, Moscou affirmant que ces frappes étaient une réponse à l’utilisation par Kiev de missiles Atakums fabriqués aux États-Unis.
Selon un rapport des forces armées ukrainiennes publié jeudi, les troupes ukrainiennes ont repoussé environ 40 tentatives russes d’assaut sur les défenses autour de Bakrovs’k, un point stratégique. Après plusieurs mois de bombardements, des estimations indiquent que les forces russes se trouvent à seulement quelques kilomètres de la ville.
Un blogueur militaire d’origine ukrainienne pro-russe a rapporté ce vendredi que les forces russes étaient désormais à seulement 1,5 kilomètre de Bakrovs’k, une ville qui servait de centre de transport avant la guerre, avec une population de 60 000 habitants.
Le mercredi précédent, l’armée ukrainienne avait indiqué que les forces russes avaient détruit ou pris le contrôle de plusieurs positions ukrainiennes près de la ville.
Coup de feu et frappes aériennes
Dans le même temps, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que la Russie avait tiré 93 missiles balistiques et de croisière sur l’Ukraine lors de sa dernière attaque, exécutée ce vendredi matin. Zelensky a précisé que 81 de ces missiles avaient été interceptés, dont 11 par des chasseurs F-16 récemment fournis par ses alliés occidentaux.
La société d’électricité privée « DTEK » a rapporté que les centrales thermiques ukrainiennes avaient subi des « dommages considérables » suite aux frappes russes massives effectuées vendredi matin.
En réponse, la Russie a déclaré ce vendredi que son attaque visait à détruire les infrastructures énergétiques en Ukraine, en réplique à l’utilisation par Kiev de missiles Atakums. Le ministère russe de la Défense a ajouté que des armes précises à longue portée avaient été utilisées pour cibler des installations vitales de l’infrastructure énergétique ukrainienne, soutenant le complexe militaro-industriel.
Des rapports indiquent que les frappes ont touché plusieurs régions d’Ukraine, notamment l’est, le sud et l’ouest du pays, suite aux déclarations du Kremlin, qui a affirmé que la Russie répondrait « certainement » à l’attaque ukrainienne.
Perspectives de négociations
Sur le plan politique, Andriy Yermak, chef du bureau du président Zelensky, a déclaré que Kiev n’était pas encore prête à entamer des pourparlers avec la Russie, soulignant qu’elle « n’était pas dans la situation souhaitée en ce qui concerne les armes et les garanties de sécurité ».
Dans une interview diffusée jeudi soir, Yermak a répondu à la question sur la préparation de l’Ukraine à engager des négociations en déclarant : « Pas aujourd’hui ». Il a ajouté que l’Ukraine avait besoin de garanties claires de l’OTAN pour s’assurer que Vladimir Poutine ne reviendrait pas dans deux ou trois ans.
Ces commentaires interviennent alors que Zelensky envisage une éventuelle solution négociée pour mettre fin à la guerre avec la Russie. Dans des déclarations récentes, il a exprimé le souhait d’achever le conflit et a souligné la nécessité de renforcer le pays tout en « forçant le Kremlin à travailler pour la paix ».
Le Kremlin a confirmé ce vendredi que les conditions préalables pour des négociations sur l’Ukraine n’étaient pas encore réunies, alors que les spéculations autour de discussions potentielles augmentent avec le retour imminent de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier prochain.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré lors d’un point de presse : « Nous ne voulons pas d’un cessez-le-feu, mais nous voulons la paix lorsque nos conditions seront satisfaites et que nos objectifs seront atteints ».
La Russie a longtemps rejeté toute discussion sur l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, Poutine affirmant que Kiev devait accepter l’annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes sous son contrôle partiel.