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La justice sud-coréenne a pris une décision marquante en rejetant samedi une deuxième demande visant à prolonger la détention du président Yoon Suk Yeol, actuellement sous le coup d’une procédure de destitution suite à sa tentative d’instaurer la loi martiale.
Rejet de la demande de prolongation de la détention
Un tribunal de Séoul a statué sur la demande des procureurs pour prolonger la détention de Yoon Suk Yeol. Cette décision intensifie la pression sur les autorités judiciaires pour qu’elles engagent des poursuites rapides, afin d’assurer la détention du président.
Contexte politique tendu
Yoon Suk Yeol, bien que suspendu de ses fonctions par le Parlement, demeure officiellement président et fait l’objet d’une enquête criminelle pour rébellion, un délit qui peut entraîner la peine de mort. Son arrestation lors d’un raid à l’aube a marqué un précédent historique pour un chef d’État en exercice en Corée du Sud.
Pas de motifs suffisants pour la prolongation
Le tribunal central de Séoul a déclaré qu’il n’y avait pas « de motifs suffisants » pour prolonger la détention de Yoon Suk Yeol jusqu’au 6 février. Les procureurs avaient fait une première demande de prolongation, qui avait également été rejetée par un juge du même tribunal.
Appel à une inculpation rapide
Selon Yoo Jung-hoon, avocat et commentateur politique, le rejet par le tribunal de la prolongation met les procureurs dans l’obligation d’inculper rapidement Yoon pour le maintenir en détention. Actuellement, le président suspendu se trouve dans un centre de détention à Séoul et refuse de coopérer avec les enquêteurs, arguant que ceux-ci n’ont pas l’autorité légale nécessaire.
Procédure de destitution en cours
Yoon Suk Yeol est également confronté à une procédure de destitution devant la Cour constitutionnelle, initiée après un vote des députés. Si la Cour décide de le destituer, une nouvelle élection devra être organisée dans un délai de 60 jours.