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Craintes d’une politisation de la résistance populaire au Soudan
Des experts mettent en garde contre l’exploitation politique de la résistance populaire au Soudan ou sa déviation de la défense des citoyens et du soutien à l’armée, pour en faire une arme lors de conflits tribaux et sectaires. Cela fait suite à la formation d’une entité nationale sous le nom de « Résistance Populaire », avec la nomination du leader communautaire de l’État du Kordofan occidental, Ahmed Saleh Al-Salouha, à sa tête il y a 3 jours.
Début contre la rébellion
Al-Salouha, membre de la tribu arabe des Misseiria, est le deuxième plus grand groupe tribal au sein des forces des Forces de Soutien Rapide après la tribu des Rezeigat au Darfour, dont le chef des Forces de Soutien Rapide, Mohamed Hamdan Dagalo « Hemedti », et son adjoint Abdullah Rizeigat sont issus. Lors d’une conférence de presse après sa nomination, Al-Salouha a estimé que la formation de l’entité à ce stade constituait « une forte claque contre la rébellion et contre tous ceux qui la soutiennent, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger ». Il a déclaré que « l’entité est ouverte à tous les Soudanais sans distinction tribale, politique ou régionale ».
Soutien populaire
Un responsable militaire, souhaitant rester anonyme, explique que le rôle de l’entité de la Résistance Populaire consiste à motiver ceux capables de porter les armes à rejoindre la résistance pour défendre leur patrie et leur peuple en soutenant l’armée dans l’exécution de ses devoirs. Il précise que « l’entité n’a pas de rôle militaire mais plutôt populaire, en suivant la situation des participants à la résistance après leur mobilisation lors de la phase précédente et en coordonnant leurs affaires à travers un mécanisme communautaire ».
Un nouveau soulèvement risqué
Le Dr. Abderrahmane Abu Khreis du Centre d’Études Diplomatiques appelle à des « contrôles stricts sur la distribution des armes, en les limitant aux personnes capables de les porter et de les utiliser, en les adaptant au nombre d’habitants de chaque État, et en les récupérant après la fin de la guerre ». Il met en garde contre le risque que « l’absence de contrôles entraîne des violences et l’utilisation des armes dans des conflits tribaux, sectaires et régionaux ».