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La gestion des urgences en Espagne, et plus particulièrement à Valence, traverse une crise sans précédent, révélant des dysfonctionnements importants au sein de la politique de gestion des catastrophes. La situation s’est aggravée avec les récentes inondations causées par la DANA, mettant en lumière les lacunes de la gestion sous la responsabilité de Carlos Mazón, président de la Generalitat Valenciana.
Une gestion chaotique des urgences
La politique des urgences n’a jamais été une priorité pour Carlos Mazón. Malgré des événements récents marquants tels qu’une pandémie mondiale et des conditions climatiques extrêmes, aucune leçon n’a semblé être tirée. À peine élu, Mazón a confié la gestion des urgences à Vox, un parti connu pour son scepticisme à l’égard du changement climatique et dépourvu d’expérience en matière de gouvernance.
Un des premiers actes de la conseillère de Justice et Intérieur, issue de ce parti, a été de démanteler la Unidad Valenciana de Emergencias, créée par le gouvernement précédent pour coordonner les interventions en cas de catastrophe. Ce démantèlement a été réalisé en seulement quatre mois.
Inquiétudes au sein de l’équipe de gestion
Après la rupture avec Vox, la gestion des urgences a été confiée à Salomé Pradas, qui a nommé Emilio Argüeso, un ex-député de Ciudadanos, à un poste clé. Bien qu’Argüeso possède des qualifications en tant que policier, son manque d’expérience en gestion des urgences a été critiqué, particulièrement durant cette crise. Des sources évoquent un « désordre » total dans la gestion des urgences, soulignant l’absence de leadership et de coordination.
Critiques des maires et des syndicats
Les maires ont exprimé leur mécontentement face à la gestion de la crise, dénonçant le manque de coordination et de communication de la part de la Generalitat. Lors de la première réunion de crise, des retards ont été signalés, le président devant être mis à jour sur la situation actuelle. Pendant ce temps, le personnel d’urgence restait inactif malgré la nécessité d’interventions rapides.
Selon les syndicats, les hélicoptères de secours sont restés à l’arrêt, et seule une fraction des unités de pompiers a été mobilisée dans les premiers jours de l’urgence, alors que les demandes d’assistance étaient envoyées à d’autres régions d’Espagne.
Intervention du président du gouvernement
Lors d’une réunion du Cecopi à laquelle participait également le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, une situation préoccupante a été observée. Les pompiers de Castellón ont demandé l’envoi d’un message d’alerte pour limiter les déplacements de la population, mais il a fallu attendre que Sánchez intervienne pour que ce message soit finalement envoyé. Cela met en évidence la nécessité d’une communication claire dans la gestion des urgences.