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Le pianiste de jazz Martial Solal, mondialement reconnu, s’est éteint à l’âge de 97 ans jeudi après-midi à Versailles (Yvelines). Considéré comme l’un des plus grands musiciens de tous les temps, il laisse derrière lui un héritage musical inestimable et une discographie impressionnante de près d’une centaine d’albums.
Un virtuose de l’improvisation
Né à Alger le 23 août 1927, Martial Solal a commencé son apprentissage du piano aux côtés de sa mère, chanteuse d’opéra. Il débute ses leçons formelles à l’âge de 6 ans. Après avoir échoué à l’examen d’entrée du conservatoire d’Alger, il se tourne vers le jazz et rencontre le saxophoniste Lucky Starway, une figure emblématique de la scène locale. En 1950, il s’installe à Paris, où il devient rapidement le pianiste attitré du Club Saint-Germain, un haut lieu du jazz parisien, ainsi que du Blue Note.
Honneurs et reconnaissance
Martial Solal est peut-être le plus connu du grand public pour la bande-originale du film *À bout de souffle*, réalisé par Jean-Luc Godard en 1960. En 1999, il est honoré par le Jazzpar Prize, souvent considéré comme le prix Nobel du jazz, une reconnaissance de son immense contribution à la musique. Rachida Dati, ancienne ministre de la Culture, lui a rendu hommage sur les réseaux sociaux, le qualifiant de « pianiste et compositeur de légende ».
Un dernier adieu musical
En janvier 2019, juste avant un concert à la salle Gaveau à Paris, Martial Solal a partagé un moment d’humour : « Je suis content quand j’ai un concert parce que je me dis que je vais enfin entendre la musique que j’aime ». Son esprit et son amour pour la musique continueront d’inspirer les générations futures.