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Louise Haigh a annoncé sa démission du Cabinet, provoquant des interrogations sur le jugement politique du Premier ministre, Sir Keir Starmer, après avoir été forcée de quitter son poste de Secrétaire aux Transports en raison d’une condamnation pour fraude dont il avait connaissance depuis quatre ans.
Les circonstances de la démission
Louise Haigh a présenté sa démission hier matin, affirmant qu’elle ne souhaitait pas devenir une « distraction » suite aux révélations médiatiques concernant sa plaidoirie de culpabilité à une accusation de fraude il y a dix ans. Selon des sources, elle n’avait d’autre choix que de démissionner après que le Premier ministre l’a contactée jeudi soir pour lui faire part de sa perte de confiance.
Les conseillers de Downing Street ont averti qu’elle serait soumise à une enquête sur des allégations de corruption si elle tentait de rester en fonction. Le gouvernement a déclaré qu’il avait reçu de « nouvelles informations » concernant le passé de Mme Haigh.
Réactions politiques
Des alliés de Louise Haigh ont cependant insisté sur le fait qu’elle avait fait une « déclaration complète » à Sir Keir lorsqu’il lui avait demandé de rejoindre son équipe en 2020. La ministre des Cours, Heidi Alexander, a été nommée pour la remplacer et est connue pour sa gestion de l’introduction de la zone à faibles émissions à Londres.
Le Premier ministre subit une pression croissante pour clarifier ce qu’il savait exactement concernant la condamnation de Mme Haigh au moment de son éventuelle nomination à un poste sensible. Alex Burghart, ministre fantôme au Cabinet Office, a demandé à Sir Keir de préciser ce qu’il savait de la condamnation et pourquoi il ne l’avait pas considérée comme un facteur disqualifiant à l’époque.
Les détails de la condamnation
La chute de Mme Haigh fait suite à des rapports médiatiques affirmant qu’elle avait plaidé coupable à une infraction de fraude en 2014, après avoir déclaré à la police que son téléphone de travail avait été volé lors d’un vol à main armée à Londres. Plus tard, elle a retrouvé le téléphone à son domicile mais n’a pas informé la police ni son employeur, ce qui lui a coûté son poste chez Aviva.
Âgée de 37 ans, l’ancienne députée de Sheffield Heeley a affirmé qu’il s’agissait d’une « erreur sincère » qui ne lui avait apporté aucun avantage, et qu’elle avait suivi les conseils de son avocat en plaident coupable au tribunal.
Les déclarations de Louise Haigh
Dans sa lettre de démission, elle a évoqué l’expérience traumatisante d’un vol à main armée en 2013, déclarant : « Je devrais immédiatement avoir informé mon employeur, et ne pas l’avoir fait a été une erreur. » Elle a également reconnu que cette question deviendrait inévitablement une distraction pour le travail du gouvernement.
Un ami de Mme Haigh a déclaré qu’elle avait divulgué tous les détails de son infraction à Sir Keir en 2020 avant d’assumer son rôle initial dans l’équipe de l’ombre. Les alliés pensent qu’elle a été écartée suite à des différends avec les syndicats de cheminots.
Réponses du gouvernement
Downing Street a suggéré que Louise Haigh n’avait pas fourni toutes les informations nécessaires concernant sa condamnation lors du processus de vérification qui a accompagné sa nomination au Cabinet. Son chef de cabinet aurait également averti qu’elle pourrait faire face à une enquête si elle tentait de maintenir son poste.