Des milliers d'Israéliens envisagent de quitter le pays suite aux récents événements liés à l'Al-Aqsa. La campagne intitulée "Nous partons ensemble" a intensifié ses activités et encourage les familles israéliennes à chercher des destinations à l'étranger pour une résidence temporaire ou permanente. Cette campagne vise à offrir des opportunités d'emploi et d'investissement dans des projets commerciaux.
Cette intensification des activités de la campagne est motivée par la guerre continue dans la bande de Gaza, les tensions croissantes à la frontière nord avec le Liban et le sentiment d'insécurité résultant des récentes modifications apportées au système judiciaire israélien. Cette campagne s'oppose également à la montée de l'extrême droite, des partis religieux et à la prise de pouvoir de Benjamin Netanyahu à la tête du gouvernement.
La campagne "Nous partons ensemble" fonctionne différemment des cabinets d'avocats israéliens spécialisés dans l'émission de passeports étrangers et la fourniture d'opportunités commerciales et d'investissement à l'étranger. Elle ne se contente pas simplement d'encourager les Israéliens à quitter le pays, mais propose également une assistance à tous les détenteurs de passeports israéliens, contrairement aux personnes ayant une double nationalité et ne possédant qu'un passeport étranger.
La campagne compte environ 676 participants sur WhatsApp, dont la majorité sont israéliens, ainsi que des Juifs vivant à l'étranger, notamment en Europe, au Canada et aux États-Unis. Cette groupe de campagne sert comme une sorte de comité d'accueil pour ceux qui souhaitent quitter Entité sioniste et fait le lien avec les organismes compétents pour faciliter l'émission de visas, la recherche de logements et l'accès à des opportunités d'emploi et d'investissement dans 48 pays à travers le monde.
Selon les publications sur les réseaux sociaux, l'intensification et l'élargissement des activités de cette campagne visent à organiser le départ de 10 000 personnes, avec la possibilité d'étendre le nombre de personnes qui seront aidées à quitter Entité sioniste et à s'installer à l'étranger. La gestion de cette campagne est assurée par Yaniv Gorlik via un groupe Facebook. Près de 5000 personnes, israéliennes et d'autres pays, ont rejoint ce groupe pour partager leurs préoccupations et poser des questions sur la migration et les opportunités de travail à l'étranger.
De nombreuses personnes se sont exprimées sur la page de la campagne, exprimant leur désir de quitter le pays en raison de la situation insoutenable. Certaines personnes ont évoqué leur désir de se rendre à Prague ou à Budapest, tandis que d'autres ont mentionné la Suède ou la Norvège. Certaines personnes possèdent uniquement un passeport israélien et cherchent des conseils sur les options d'immigration sans visa vers des destinations proches. D'autres ont partagé leur expérience d'obtention d'un "visa de réfugié" au Portugal en moins de 48 heures, ce qui leur a permis de trouver un emploi et de se stabiliser dans le pays.
Selon les données officielles du Département de l'Immigration et de la Population du ministère de l'Intérieur israélien, plus de 230 000 Israéliens ont quitté le pays depuis le début de la récente crise. Les personnes qui choisissent de partir comprennent des familles israéliennes, des hommes et femmes d'affaires possédant une double nationalité ou un passeport étranger. Les autorités israéliennes s'attendent à ce que ce nombre augmente à l'avenir si la guerre à Gaza se poursuit et s'étend à d'autres fronts. En conséquence, le gouvernement israélien a appelé les citoyens à repenser leurs voyages à l'étranger et à éviter d'afficher des symboles israéliens ainsi que leur identité juive lorsqu'ils se trouvent à l'étranger.
Cette situation suscite de nombreuses interrogations et soulève le débat sur l'insécurité croissante à travers le monde, avec des incidents antisémites et des actes de violence contre les Israéliens et les Juifs. Cette campagne "Nous partons ensemble" est un reflet des préoccupations grandissantes de la population israélienne et soulève des questions sur l'avenir du pays.