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Résultats des élections régionales en Allemagne : le SPD conserve le Brandebourg
Le 22 septembre, le parti social-démocrate (SPD), dirigé par le chancelier Olaf Scholz, a remporté de justesse les élections régionales au Brandebourg, un territoire qu’il gouverne depuis la réunification allemande en 1990. Selon les premières projections des urnes, le SPD devance l’extrême droite de l’Alternative für Deutschland (AfD) par une très courte marge, empêchant ainsi cette dernière de réaliser une troisième victoire électorale consécutive.
Une élection cruciale pour le SPD et Olaf Scholz
Le scrutin s’est déroulé alors que le SPD, considéré comme un bastion du centre-gauche, affrontait l’AfD, qui a récemment connu des succès électoraux en Thuringe et en Saxe. D’après les résultats préliminaires publiés par ARD et ZDF à 18 heures, le SPD obtiendrait entre 31 et 32 % des voix, tandis que l’AfD, connu pour ses positions pro-russes et son opposition à l’aide militaire à l’Ukraine, se situerait entre 29 et 30 %.
Malgré sa circonscription de député à Potsdam, la capitale du Brandebourg, Olaf Scholz s’était relativement peu impliqué dans cette campagne électorale. De son côté, Dietmar Woidke, le populaire chef social-démocrate du gouvernement régional, a essayé de se distancier du SPD et d’Olaf Scholz, dont la popularité a chuté au niveau national.
Implications pour l’avenir politique
La victoire serrée du SPD dans le Brandebourg est un souffle d’air frais pour le chancelier, à l’approche des élections législatives prévues pour septembre 2025. Toutefois, la candidature d’Olaf Scholz est de plus en plus contestée, et des voix s’élèvent déjà pour évoquer la possibilité que Boris Pistorius, son ministre de la Défense, prenne sa place.
La coalition tripartite actuelle, regroupant également des écologistes et des Libéraux, semble fragile en raison de divergences sur plusieurs sujets. Christian Lindner, président des Libéraux du FDP, a même annoncé qu’il pourrait envisager de quitter la coalition si les trois partis n’arrivaient pas à s’entendre sur des priorités communes dans les semaines à venir. Pendant ce temps, les conservateurs de l’opposition continuent de se positionner pour les élections fédérales, ayant déjà désigné Friedrich Merz comme leur candidat.
L’AfD et le mécontentement populaire
L’Alternative für Deutschland tire profit du mécontentement des habitants d’ex-RDA, renforcé par des inégalités persistantes depuis la réunification. Le retour au premier plan des débats sur la sécurité et l’immigration a également contribué à sa montée. L’Allemagne a été choquée par une série d’attaques à caractère islamiste présumé depuis fin août, accentuant les préoccupations autour de l’immigration.
D’après un sondage récent, l’immigration est le principal sujet d’inquiétude des électeurs du Brandebourg. Bien que l’AfD ait remporté des succès dans les élections passées en Saxe et en Thuringe, elle ne détient pas le pouvoir dans ces régions, les autres partis refusant toute alliance avec ce mouvement.