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Éric Ciotti dénonce le gouvernement Barnier
Publié il y a 6 heures, avec une mise à jour récente
Éric Ciotti, président du groupe Union des Droites pour la République (UDR) à l’Assemblée nationale et député des Alpes-Maritimes, exprime sa frustration concernant la composition du nouveau gouvernement. Il déplore notamment la nomination de l’ancien socialiste Didier Migaud au poste de ministre de la Justice.
Un gouvernement « macroniste »
« Je les avais prévenus », déclare Éric Ciotti, suite à l’intégration de dix membres issus de son ancienne famille politique dans le gouvernement. L’ex-président des Républicains (LR) souligne son inquiétude face à ce qu’il considère comme un « piège tendu par Emmanuel Macron ». Selon lui, les LR, qui étaient réticents à rejoindre une coalition au sein du gouvernement, sont désormais devenus partie intégrante d’une équipe qu’il qualifie de « macroniste ». Il affirme que le gouvernement actuel est entièrement façonné par Macron : « (Le gouvernement) est fait, voulu, manipulé par M. Macron du début à la fin », a-t-il insisté lors d’une interview sur BFMTV/RMC.
Des ministres aux portefeuilles clés
Ciotti pointe du doigt plusieurs figures de la majorité, en mettant en avant leur rôle dans les domaines économiques, alors même que les finances publiques de la France affichent un déficit préoccupant. Des personnalités comme Antoine Armand à Bercy, Laurent Saint-Martin au Budget, et Marc Ferracci à l’Industrie font partie de ceux qui, selon lui, ne représentent pas les valeurs de la droite : « L’équipe de Michel Barnier n’est pas de droite », déclare-t-il, ajoutant qu’il s’agit simplement d’un « alibi » où « ce sont des otages ».
Doutes sur l’efficacité du ministre de l’Intérieur
Sur le sujet de Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l’Intérieur, Éric Ciotti exprime ses réserves quant à sa capacité d’action. Bien qu’il lui souhaite de réussir, il s’interroge sur les défis qui l’attendent, notamment la présence de Didier Migaud dans le même gouvernement, ce qui pourrait entraver ses projets : « Comment voulez-vous que M. Retailleau mette en place ses textes alors qu’il va trouver dans le même gouvernement l’opposition notamment de M. Migaud ? », questionne-t-il. Il craint que cette diversité dans la composition ministérielle conduise à une paralysie et à une absence d’initiatives.
Positionnement face à la motion de censure
Malgré ses nombreuses critiques, Éric Ciotti a annoncé qu’il ne soutiendra pas la motion de censure que le Nouveau Front populaire (NFP) envisage de déposer lors de la déclaration de politique générale de Michel Barnier, prévue pour le 1er octobre. « Nous ne voterons pas la censure des Insoumis, nous ne voulons pas le chaos pour le pays, nous voulons le meilleur », a-t-il déclaré, tout en laissant entendre qu’il pourrait revoir sa position si des mesures menaçant la nation apparaissaient à l’avenir : « Je la voterai s’il y a des mesures qui mettent en péril notre nation. »