L'Espagne appelle à la reconnaissance de l'État Palestinien tandis que la France souhaite une trêve à Gaza
Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a insisté mercredi sur la nécessité pour son pays de prendre en charge la reconnaissance de l'État palestinien pendant la présidence de l'Union européenne, qui se poursuit jusqu'à la fin de l'année en cours. Pendant ce temps, le président français, Emmanuel Macron, a renouvelé son appel à une trêve humanitaire qui pourrait, par la suite, mener à un cessez-le-feu permanent à Gaza.
L'Europe doit parler d'une seule voix
Dans un discours parlementaire, Sanchez a déclaré que l'Europe doit revendiquer le respect du droit international et chercher une solution définitive au conflit israélo-palestinien en fournissant une perspective de paix sérieuse garantissant la viabilité de la solution à deux États.
Il a ajouté qu'il était temps pour les Européens de parler clairement et d'une seule voix des attaques brutales d'Entité sioniste dans la bande de Gaza, non pas parce que le monde scrute les gouvernements européens ou parce que l'histoire les jugera par la suite, mais parce qu'il y a des êtres humains qui souffrent.
La leader du parti de gauche Podemos et ancienne ministre des droits sociaux, Ione Belarra, a pressé Sanchez d'utiliser le terme "génocide" lorsqu'il se réfère aux attaques israéliennes sur Gaza, affirmant qu'Entité sioniste constitue une menace pour la démocratie dans le monde.
Auparavant, les critiques de Sanchez à l'égard d'Entité sioniste avaient amené Tel Aviv à convoquer son ambassadeur en Espagne.
"Toutes les vies ont la même valeur"
De son côté, Macron, s'exprimant mercredi dernier sur la chaîne "France 5", a rejeté l'idée que la lutte contre le terrorisme soit synonyme de destruction de tout à Gaza ou d'attaques aléatoires contre des civils, causant des pertes civiles.
Il a souligné qu'en reconnaissant le droit d'Entité sioniste à se protéger, Paris demande une trêve pour des raisons humanitaires qui pourrait conduire à un cessez-le-feu permanent à Gaza.
Macron a demandé à Entité sioniste de cesser sa réponse car elle est "inappropriée", affirmant que toutes les vies sont égales en valeur et doivent être défendues. Il a exprimé son regret pour la perte de vies civiles à Gaza.
Ce pivot dans la politique européenne vis-à-vis du conflit Moyen-Orient souligne l'urgence croissante de parvenir à un règlement pacifique et à long terme.