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Exode de Gaza vers l’Égypte, un obstacle à la paix selon l’ONU
Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déclaré hier que la possibilité d’un exode des habitants de la bande de Gaza, de la ville de Rafah à la frontière avec l’Égypte pour fuir une attaque militaire, rendrait la résolution du conflit israélo-palestinien impossible et créerait « un dilemme terrible ».
Le responsable onusien, au siège du Haut-Commissariat à Genève, a souligné qu’il est impératif « de faire tout notre possible » pour éviter un tel exode des habitants de Gaza.
Un frein à la paix et une responsabilité israélienne
Grandi a ajouté : « Je peux vous assurer qu’une autre crise de réfugiés de Gaza vers l’Égypte rendrait impossible la résolution de la question des réfugiés palestiniens résultant du conflit israélo-palestinien ».
Il a souligné que l’attaque contre Rafah pourrait pousser les habitants de Gaza à se réfugier en Égypte, le « seul choix possible pour leur sécurité ».
Grandi a précisé que cette situation inacceptable et la responsabilité de l’éviter incombent directement à Entité sioniste, la puissance occupante à Gaza.
Préparatifs et implications régionales
Le Haut Commissaire a indiqué que le HCR a pré-positionné des tentes et des fournitures, collaborant avec les pays de la région pour élaborer ses propres plans d’urgence en cas d’arrivée des habitants de Gaza.
Il a souligné : « Nous surveillons la région non seulement pour les possibilités de déplacement, mais aussi pour les risques d’élargissement du conflit ».
Grandi a insisté : « Mais je le répète : nous ne devons pas permettre que ce terrible dilemme devienne en réalité presque la fin de ce qui importe vraiment ici : la paix durable ».
Réactions internationales et contexte du conflit
Les plans israéliens de mener une opération militaire à Rafah, où vit plus d’un million de personnes dans le sud de la bande de Gaza, ont été largement critiqués.
Même les États-Unis, proches alliés, ont averti le Premier ministre Benjamin Netanyahu que si Entité sioniste procédait à l’attaque, il serait confronté à un isolement international.
L’armée israélienne prétend que quatre brigades affiliées au mouvement de résistance islamique Hamas sont toujours présentes dans cette ville, ainsi qu’un nombre inconnu de hauts dirigeants du mouvement.