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Film documentaire Marseille : découvrez les habitants de la rue d’Aubagne
La rue d’Aubagne, une petite artère paisible de Marseille, est mise en lumière dans le film documentaire intitulé Les Enfants de la Bonne Mère, réalisé par Léa Zilber. Ce documentaire sera diffusé ce mercredi soir sur France 3, en deuxième partie de soirée.
Un lien particulier avec la rue d’Aubagne
« La rue d’Aubagne, tous les Marseillais ont une histoire avec », affirme Léa Zilber. Ce lien s’est nettement renforcé après l’effondrement tragique de deux immeubles le 5 novembre 2018, qui a coûté la vie à huit personnes. « Chaque rue a son histoire et, souvent, la nôtre est marquée par des événements dramatiques. Ce qui s’est passé ici n’est pas simplement un accident, c’est un fait profondément politique. Je désirais traiter ce sujet avec le sérieux qu’il mérite. Réaliser un film dans cette rue, avec cette histoire, me semblait essentiel », ajoute la réalisatrice.
Un documentaire touchant et poétique
Ce film documentaire de 50 minutes explore les récits de six habitants de la rue, en mettant l’accent sur la figure maternelle, la transmission et la filiation. La statue de la Bonne Mère, qui veille sur la ville, renforce ce lien. Léa Zilber questionne aussi la notion de ce qu’est une « bonne mère », en se focalisant sur Izza, une jeune résidente de la rue, fille de boulangers. « La liberté de mouvement d’Izza dans cette rue m’a particulièrement marquée. À travers son regard, j’ai pu découvrir la beauté des rencontres », confie la réalisatrice, qui parvient à donner une dimension universelle à ces récits intimes.
L’intime devient universel
« Que savez-vous vraiment de vos voisins, des personnes que vous croisez chaque jour ? Connaissez-vous les histoires qui les habitent ? », interroge Léa Zilber. Elle souligne l’importance de s’intéresser à la vie des autres, dans toute sa riche complexité. En effet, sa démarche va au-delà d’un simple documentaire. Réalisatrice originaire de Grenoble, Léa Zilber vit en Belgique depuis quinze ans. Elle révise aussi des thématiques abordées dans son précédent film de cette série Ma Rue Couche Toi Là pour la RTBF.
Une immersion dans la diversité marseillaise
« Au départ, j’avais l’idée de choisir une rue au hasard », rappelle Zilber. À Marseille, elle a d’abord séjourné rue Paradis, mais c’est finalement la rue d’Aubagne qui l’a captivée. « Sans m’en rendre compte, j’ai rencontré de nombreuses personnes ayant des histoires incroyables. Cette rue reflète vraiment la diversité de la ville », explique-t-elle.
Les habitants du documentaire sont aussi divers que leurs histoires : Daniel, un coupeur de feu, Mayleine, qui a fui une famille violente, ou Sophie, qui lutte avec le poids de ne pas être la mère parfaite. « Je n’aurais jamais imaginé à quel point ces récits résonneraient ensemble. C’est la force de ce film : transformer l’intime en universel, de sorte qu’une personne n’ayant jamais mis les pieds à Marseille puisse s’identifier à l’une des histoires de la rue d’Aubagne », conclut la réalisatrice.
Les enfants de la Bonne Mère : rue d’Aubagne, France 3, ce mercredi soir à 22 h 40.