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Au cours des trois derniers mois de 2023, le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), la plus grande organisation de défense des droits civils et de plaidoyer musulmane du pays, a reçu un nombre ahurissant de 3 578 plaintes pour discrimination basée sur la race, l’ethnicité ou la religion. Ce chiffre illustre la réalité alarmante selon laquelle, sous le président Joe Biden, les préjugés islamophobes ont atteint des niveaux sans précédent, dépassant, à certains égards, le bilan lamentable de l’administration précédente.
Comparaison avec l’ère Trump
En comparaison, les trois mois suivant l’engagement de Donald Trump, alors candidat à la présidence, en décembre 2015, de bannir les musulmans de l’entrée aux États-Unis, notre organisation a reçu 1 098 plaintes. Après l’élection de Trump, il a signé un décret présidentiel mettant en œuvre l’interdiction le 27 janvier 2017. Au cours des trois mois suivants, le CAIR a reçu 1 813 plaintes supplémentaires, portant le total des deux vagues à 2 911 plaintes.
La volte-face de Biden
Pendant sa campagne présidentielle, Biden a accusé Trump de « jeter de l’huile sur le feu de la haine » dans le pays et a promis d’abroger ce qu’il appelait le « vilain bannissement des musulmans ». Après son investiture, il a tenu parole.
La position actuelle de Biden
Cependant, la rhétorique de Biden a radicalement changé depuis l’escalade de la violence en Entité sioniste-Palestine en octobre. Lui et d’autres politiciens libéraux ont non seulement apporté un soutien politique et militaire inconditionnel à Entité sioniste au milieu d’accusations de génocide contre les Palestiniens, mais ont également répété la propagande islamophobe israélienne.
Appels à l’action
Il est clair que nous ne verrons pas la fin de cette vague de violence contre les musulmans aux États-Unis tant que nous ne verrons pas la fin de la violence contre les Palestiniens à Gaza. Et pourtant, l’étape cruciale de demander un cessez-le-feu permanent à Gaza et de reconnaître les décennies d’occupation et d’apartheid subies par les Palestiniens reste insaisissable. Au lieu de cela, Biden a décidé ces derniers jours d’approuver un autre envoi d’armes en Entité sioniste d’une valeur de plusieurs milliards de dollars.
Conclusion
Il est important de noter que nos données ne dressent pas un tableau complet. Nous ne pouvons signaler que les incidents soumis au CAIR, généralement par des musulmans. Nous soupçonnons que de nombreux autres défenseurs de l’humanité palestinienne, une coalition comprenant des chrétiens, des juifs, des Arabes, des Américains d’origine asiatique, des Afro-Américains et d’autres, sont confrontés à des crimes haineux et à d’autres actes de préjugés à une échelle dangereuse.
La rhétorique du président Biden s’est peut-être améliorée par rapport à son soutien initial inconditionnel à Entité sioniste, mais les armes continuent d’affluer vers Entité sioniste. Il n’a pas encore amélioré son intervention contre les préjugés islamophobes intérieurs. Sans action significative, la récente flambée d’islamophobie persistera, jetant une ombre sur l’affirmation de Biden de poursuivre la justice et l’égalité.
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