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Emmanuel Macron a nommé, vendredi, François Bayrou au poste de Premier ministre au terme de longues consultations pour trouver un successeur à Michel Barnier. Portrait du nouveau chef du gouvernement, qui parvient à 73 ans à diriger le pays.
Une nomination attendue
Coutumier des prolongations, le chef de l’Élysée a finalement mis fin au suspense, vendredi 13 décembre. Emmanuel Macron a nommé François Bayrou, un homme qui attendait cette opportunité depuis sept ans. À 73 ans, il succède à Michel Barnier et se retrouve aux côtés d’Emmanuel Macron, qu’il avait aidé à accéder à l’Elysée.
Un centriste aux multiples facettes
François Bayrou, triple candidat à la présidentielle (2002, 2007 et 2012), n’a jamais renoncé à ses ambitions nationales. Né à Bordères (Pyrénées-Atlantiques), fils d’agriculteurs, il débute sa carrière politique dans les années 1970, militant pour Valéry Giscard d’Estaing avant de devenir député en 1986 et ministre de l’Éducation nationale en 1993.
François Mitterrand avait un jour déclaré : « François Bayrou sera un jour un redoutable candidat à l’élection présidentielle ». Cependant, son parcours est marqué par des critiques sur sa gestion, certains l’accusant d’immobilisme.
Du MoDem à l’Elysée
Après avoir fondé le Mouvement démocrate (MoDem), François Bayrou a connu des revers, notamment lors des élections législatives à Pau en 2012. En 2017, alors qu’il était sceptique face à Emmanuel Macron, il change de cap et lui propose une alliance, devenant ainsi un acteur clé de la politique française.
Défis à venir
François Bayrou est désormais confronté à la tâche de former un gouvernement qui puisse durer, contrairement à son prédécesseur Michel Barnier. Sa nomination est perçue comme un signe d’ouverture, mais aussi comme un défi, notamment face à l’opposition qui demande un dialogue plus inclusif dans la gestion du pays.
Les perspectives de réforme, notamment concernant la proportionnelle à l’Assemblée, sont sur la table. Bayrou a déclaré qu’il était crucial de « prendre des risques » pour éviter la stagnation politique.