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À l’ouverture du sommet du G20, à Rio de Janeiro, les négociations climatiques ont stagné lundi. Cependant, le président brésilien, qui préside le forum, a réussi à lancer une Alliance mondiale contre la faim et a obtenu un engagement commun pour taxer « effectivement » les plus riches.
Pas de résultats significatifs sur le climat
Les attentes étaient élevées à l’ouverture du sommet du G20 à Rio de Janeiro, mais les dirigeants des plus grandes économies mondiales n’ont pas réussi à avancer sur les négociations climatiques. Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a néanmoins pu établir une Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté, réunissant 82 pays, avec un engagement à coopérer pour imposer des taxes sur les plus fortunés.
Les enjeux climatiques en suspens
La conférence sur le climat COP29 à Bakou n’a pas permis de trouver un consensus entre pays riches et émergents sur le financement de l’adaptation au changement climatique. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté les dirigeants à faire preuve de leadership et à parvenir à des compromis, mais aucune avancée n’a été constatée.
Les dirigeants ont été critiqués pour avoir renvoyé la responsabilité à Bakou alors que les décisions se prenaient à Rio. Mick Sheldrick, cofondateur de l’ONG Global Citizen, a déclaré que les dirigeants ne faisaient pas face à l’enjeu climatique, manquant même de faire référence aux engagements pris lors de la COP28 à Dubaï.
Taxation des super-riches : un pas en avant
Les dirigeants du G20 ont accepté d’œuvrer ensemble pour taxer « effectivement » les super-riches, une victoire pour Luiz Inacio Lula da Silva. La déclaration finale stipule que cette coopération se fera dans le respect de la souveraineté fiscale et vise à garantir que les plus fortunés paient leur juste part d’impôts.
L’économiste Gabriel Zucman, qui a été chargé de rédiger un rapport sur cette question, a salué cette avancée comme « historique ».
Conflits mondiaux en toile de fond
Le sommet a également été marqué par des conflits internationaux majeurs. Joe Biden a appelé à soutenir la « souveraineté » de l’Ukraine face à l’invasion russe, tandis que Vladimir Poutine, absent du sommet, était représenté par son ministre des Affaires étrangères. Le G20 a condamné l’usage de la force pour des gains territoriaux et a salué les efforts pour parvenir à une paix durable en Ukraine.
Le sommet a également appelé à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, où des offensives militaires se poursuivent.
L’Alliance contre la faim et les réserves de Milei
Le président argentin, Javier Milei, a attiré l’attention lors du sommet. Bien qu’il ait signé le texte de l’Alliance, il a exprimé des réserves, notamment sur l’intervention de l’État dans la lutte contre la pauvreté. Malgré cela, l’Argentine a décidé de rejoindre l’Alliance mondiale contre la faim, qui vise à mobiliser des ressources financières et à reproduire des initiatives efficaces.
L’objectif est d’atteindre un demi-milliard de personnes d’ici 2030, renforçant ainsi la lutte contre la faim et les inégalités.