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Ethel Kennedy, veuve de Robert F. Kennedy, est décédée à l’âge de 96 ans, laissant derrière elle un héritage marqué par des tragédies et un engagement indéfectible envers la justice sociale.
Une vie partagée entre gloire et misère
Ethel Kennedy était aux côtés de son mari, Robert F. Kennedy, le 5 juin 1968, lors de sa victoire à la primaire démocrate de Californie. Peu après, il a été abattu. Robert F. Kennedy est décédé le lendemain, laissant Ethel, enceinte de leur onzième enfant, ainsi que leurs dix autres enfants, dans un chagrin immense.
Le corps de Robert F. Kennedy a été transporté par train de New York à son enterrement à côté de celui de son frère, au cimetière national d’Arlington. Tout au long du trajet, Ethel a parcouru les wagons, saluant les personnes en deuil.
Le chroniqueur et ami Pete Hamill a partagé dans l’histoire orale *American Journey* : « Elle est passée en essayant de nous remonter le moral, mais tout le monde était en larmes à la fin … Parmi tous, elle avait le droit de pleurer, et pourtant, elle se souciait plus de notre chagrin que du sien … Je ne sais pas comment elle se souvenait des noms de tout le monde. »
Des pertes personnelles dévastatrices
La vie d’Ethel Kennedy fut jalonnée de malheurs. Ses parents, George et Ann Skakel, sont morts dans un accident d’avion lorsqu’elle avait une vingtaine d’années. Son beau-frère, le Président John F. Kennedy, a été assassiné en 1963, suivi par son mari, Robert, cinq ans plus tard. Elle a également perdu un fils, David, à cause de la drogue, et une petite-fille, Saoirse. Un autre fils, Michael, est décédé dans un accident. Ethel a dû affronter ces pertes en public, vivant des scandales et des tragédies sous les yeux du monde.
Souvenirs et célébrations
Malgré ces épreuves, Ethel Kennedy a aussi laissé derrière elle de nombreux souvenirs joyeux. Les célèbres fêtes familiales à leur domicile, Hickory Hill, sont devenues légendaires, où des personnalités politiques pouvaient se faire éclabousser dans la piscine. L’écrivain George Plimpton se souvient même qu’Ethel lui avait mordu la cheville lors d’un match de football américain.
Un engagement pour la justice sociale
Ethel Kennedy a consacré une grande partie de sa vie à des causes qui incarnaient l’esprit de la dernière campagne de son mari. Elle s’est investie dans des actions en faveur de la justice sociale, de la protection de l’environnement et de la réduction de la pauvreté. Elle a fondé le Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights.
Distinctions et reconnaissance
Au cours de sa vie, Ethel Kennedy a reçu de nombreux honneurs, notamment la Médaille présidentielle de la liberté. Il est symbolique qu’un pont porte son nom à Washington, D.C. Ethel Kennedy a utilisé sa longue vie, jalonnée de pertes, pour devenir un pont entre les gens.