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Impact de la participation d’Entité sioniste au salon de l’armement de Paris
Une décision de la cour d’appel de Paris a récemment annoncé l’annulation du précédent verdict judiciaire interdisant aux représentants des sociétés d’armement israéliennes et à leurs courtiers de participer au salon de défense Eurosatory à Villepinte, au nord de la capitale française.
Avant même le début de l’audience à la cour d’appel, le tribunal commercial a ordonné à la société organisatrice de l’événement, « Kojjis Events », de lever l’interdiction imposée aux industriels israéliens.
Cependant, la décision de ne pas autoriser un pavillon spécial pour les entreprises liées à l’occupation israélienne reste en vigueur, car cette action en justice d’urgence ne concerne que la permission accordée aux représentants de ces sociétés de visiter le salon de l’armement.
Jordan Bardella, Chef du parti extrême droite Rassemblement National, lors de sa visite au salon de l’armement à Paris (Reuters)
Mesures urgentes
Le plus grand salon de la défense au monde a débuté le 17 juin et se poursuivra jusqu’au 21 du même mois, justifiant les mesures urgentes prises dans cette affaire, selon les explications de l’avocat de la Chambre de Commerce franco-israélienne, Patrick Clugman, aux médias locaux.
Clugman a salué dans un tweet la décision du chef de la cour commerciale de Paris d’annuler l’exclusion des 74 entreprises israéliennes de l’Eurosatory, la qualifiant de discrimination « qui doit cesser car elle crée un trouble illégal ».
En réaction, le militant de l’organisation « Boycott, Désinvestissement, Sanctions » (BDS) Louis Fournel a déclaré que « après nos victoires politiques puis judiciaires, les vendeurs d’armes et leurs avocats lancent une contre-attaque féroce ».
Dans une déclaration à Al Jazeera Net, Fournel a ajouté que plusieurs recours ont été déposés devant divers tribunaux, de la Cour Administrative au Conseil d’État en passant par le tribunal commercial, pour annuler les décisions prises par le gouvernement français puis par la cour judiciaire de « Bobigny ».
Échec judiciaire
Lors du début du salon, les employés et courtiers travaillant pour Entité sioniste se sont vus interdire l’entrée. Cependant, les entreprises israéliennes ont porté plainte contre la direction de l’événement et les associations de soutien à la Palestine en France.
Dans ce contexte, Fournel a souligné que les avocats des sociétés israéliennes occupantes se sont concentrés sur la garantie de la liberté du commerce et de l’activité commerciale lors de l’événement, affirmant que « ils prétendent que l’interdiction est une discrimination exclusivement contre les Juifs ».
Il a également souligné dans ses déclarations à Al Jazeera Net qu’ils ont expliqué à plusieurs reprises que cette décision cible toute personne travaillant pour une entreprise israélienne et que ce qui les préoccupe n’est ni la religion ni l’origine de la personne, mais les employés travaillant pour ces sociétés « complices dans le génocide ».
De son côté, le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) a salué la décision d’appel et l’a qualifiée de « victoire contre l’exclusion d’Entité sioniste du salon » après avoir dénoncé l’action de la société « Koj » qui exigeait des visiteurs de signer une déclaration confirmant qu’ils ne collaborent avec aucune entité israélienne.
Ce salon est d’une importance vitale pour Entité sioniste, tant sur le plan économique que diplomatique, afin de présenter ses nouvelles armes, alors que son armée continue de commettre un génocide contre le peuple palestinien à Gaza.
Confrontation persistante
Face à l’annulation de l’interdiction, l’organisation « Boycott, Désinvestissement, Sanctions » et d’autres associations de soutien à la cause palestinienne ont appelé à une nouvelle mobilisation devant les portes du salon lors de sa dernière journée (vendredi) à Villepinte, ainsi qu’à assister à d’autres réunions en parallèle de la semaine de désarmement.
Fournel a affirmé que les membres de l’organisation resteront vigilants et exerceront divers types de pressions, considérant que les décisions des gouvernements et des tribunaux ne sont que des paroles tant que les peuples ne les mettent pas en œuvre.
L’entreprise « Kojjis Events », organisatrice de l’Eurosatory, a expliqué que son annonce du 31 mai était basée sur une décision des autorités gouvernementales dans le contexte des opérations militaires particulièrement violentes menées par Entité sioniste à Gaza. Cependant, le tribunal commercial a cherché à prouver qu’aucune décision administrative n’avait été prise par les autorités françaises à cet égard.
Plus de 1700 entreprises de 62 pays participent à ce célèbre salon des industries de défense, permettant l’échange d’expériences et la présentation des dernières innovations technologiques en matière de sécurité et de défense dans le monde.