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Dans le 18e arrondissement de Paris, l’insécurité et la vente à la sauvette suscitent de vives inquiétudes parmi les habitants. Les récentes violences, dont un meurtre et plusieurs agressions, ont renforcé la perception d’un quartier en proie à la loi du plus fort.
Des violences alarmantes
Vendredi dernier, un sexagénaire a été tué par balle dans un McDonald’s du boulevard Ornano. Cette tragédie s’ajoute à une série d’incidents inquiétants : le 23 novembre, trois personnes ont été agressées au marteau dans un immeuble de la Goutte d’or par des individus cagoulés. De plus, le 31 août, une rixe impliquant une quarantaine de personnes de la communauté afghane a éclaté, se soldant par des coups de couteau et de machette.
Une ambiance de « loi de la jungle »
Les résidents de l’Est du 18e arrondissement évoquent une montée des « violences croissantes » ainsi qu’une invasion de vendeurs à la sauvette. « Si près du Sacré-Cœur, si loin du cœur de Paris ! » s’indignent-ils. Les habitants se demandent combien de temps encore leur quartier sera sacrifié à cette insécurité croissante.
Des changements visibles malgré tout
Porte de La Chapelle, l’ancienne « colline du crack » a été transformée avec la construction de l’Adidas Arena, site emblématique des Jeux Olympiques. En face, le futur Campus Condorcet, qui accueillera 3500 étudiants à la rentrée 2025, annonce des changements dans le paysage urbain. Bien que les trottoirs aient été élargis et végétalisés, la perception d’insécurité reste forte.
Un regard critique sur la transformation
Une pharmacienne du quartier note des améliorations depuis l’organisation des JO, avec des services de nettoyage plus fréquents et une sécurité renforcée. Cependant, elle tempère cet optimisme : « Tous ces immeubles de bureaux derrière, ce ne sont que des bâtiments fantômes. On n’arrive pas à attirer des entreprises… »
Les habitants du 18e arrondissement continuent d’exprimer leurs préoccupations face à une situation qui semble se dégrader, malgré des efforts de revitalisation du quartier.