Table of Contents
Jean-Christophe Cambadélis condamné pour détournement de fonds
Jean-Christophe Cambadélis, âgé de 73 ans, a été reconnu coupable de détournement de 114.057 euros, des fonds destinés à ses frais de mandat parlementaire. Cette décision a été rendue ce mercredi 4 septembre par le tribunal correctionnel de Paris.
Une peine prononcée
Lors de son procès, l’ancien dirigeant du Parti socialiste (PS) a été condamné à huit mois de prison avec sursis ainsi qu’à une amende totale de 60.000 euros, dont 30.000 avec sursis. Le tribunal a jugé que Cambadélis avait utilisé ces fonds à des fins personnelles, enfreignant ainsi les règles encadrant l’utilisation de l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM).
Des actes aux conséquences graves
Le jugement a souligné que Cambadélis avait « sciemment utilisé des fonds mis à sa disposition dans le cadre de l’indemnité représentative de frais de mandat à des fins contraires à leur objet ». Le tribunal a également observé que ces comportements, de la part d’un élu de la République, nuisent aux valeurs de la démocratie.
Sanctions additionnelles
Outre la peine d’emprisonnement avec sursis, Jean-Christophe Cambadélis a également été sanctionné par cinq ans d’inéligibilité. Il devra en outre rembourser plus de 27.000 euros à l’Assemblée nationale.
Un appel envisagé
La condamnation de Cambadélis s’inscrit dans la continuité des réquisitions du Parquet national financier (PNF), qui avait déjà demandé une peine similaire. Son avocat, Me Jean-Etienne Giamarchi, a indiqué qu’il envisageait de faire appel de cette décision.
Des pratiques reprochées
Jean-Christophe Cambadélis, qui a été parlementaire de 1988 à 1993 puis de 1997 à 2017, a fait l’objet d’une enquête concernant l’utilisation de l’IRFM. Cette enquête a été ouverte après que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a mis en lumière des abus commis par plusieurs élus, dont Cambadélis, en 2018.
Il a été établi qu’il avait utilisé l’IRFM pour satisfaire des dépenses totalement prohibées, telles que ses cotisations au PS, certaines de ses dépenses de campagne de 2017, ainsi que des frais personnels, illustrant une gestion inappropriée de ces fonds publics.
Un épisode marquant dans sa carrière
En 2022, Cambadélis avait accepté de comparaître dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance de culpabilité (CRPC), qui ne s’est pas traduite par un procès en correctionnelle. Initialement, une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis et d’un an d’inéligibilité avait été convenue. Toutefois, le tribunal a jugé cette peine insuffisante, entraînant un nouveau procès et une peine plus sévère.