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Jeux paralympiques 2024 : l’équipe de France de natation en pleine ascension
Ils étaient six à Rio en 2016, neuf à Tokyo en 2021, et ils seront quatorze à Paris en 2024. En l’espace de huit ans, le nombre de nageurs dans l’équipe de France pour les jeux paralympiques 2024 aura été multiplié par plus de deux. Cette moitié de l’équipe a connu une ascension fulgurante, fruit d’un travail acharné et d’investissements soutenus.
Une montée en puissance collective
Guillaume Domingo, référent performance de la commission natation pour la Fédération française handisport (FFH), souligne l’importance d’un travail de longue haleine pour attirer de jeunes sportifs. « Nous avons mis en place des stages pour jeunes à potentiel qui ont permis aux sportifs de découvrir les exigences du haut niveau, » explique-t-il. Cette méthode permet de construire une équipe solide, combinant expériences et jeunes talents.
Un équilibre entre expérience et jeunesse
L’équipe de France de para-natation mise sur une synergie entre athlètes expérimentés et nouveaux venus. « Il y a une forte émulation entre les plus âgés et les plus jeunes, » ajoute Julien Moulin, entraîneur des équipes de France. « Chacun se permet de rêver : ceux qui ont déjà réussi, ceux qui attendent de faire leurs preuves. »
Le doyen de l’équipe, David Smétanine, 49 ans, arbore neuf médailles paralympiques depuis les Jeux d’Athènes en 2004. Aux côtés d’Élodie Lorandi, 35 ans, médaillée à Pékin, Londres et Rio, il apporte son savoir-faire et sa motivation.
Les jeunes nageurs, tels qu’Ugo Didier et Alex Portal, deux médaillés à Tokyo, montrent également l’exemple. Malgré des défis personnels, comme la malvoyance d’Alex, ces athlètes s’entraînent durement et inspirent la nouvelle génération, comme Dimitri Granjux, 18 ans, médaillé d’or aux championnats d’Europe.
Une équipe diverse et unie
La diversité est une autre force de l’équipe, avec un éventail de nages maîtrisées (dos, crawl, papillon, brasse) et des handicaps variés. Parmi les quatorze nageurs, dix ont un handicap physique, tandis que trois présentent un handicap visuel. La dernière à rejoindre l’équipe, Assya Maurin-Espiau, 17 ans, concourt en S14 (déficience intellectuelle).
Pour maximiser la performance des athlètes, un entraînement unifié a été instauré. « On mène un travail multidimensionnel avec les entraîneurs locaux, » précise Guillaume Domingo. Des stages d’entraînement nationaux sont organisés, permettant aux entraîneurs de clubs de participer et de cultiver l’esprit d’équipe.
Un projet collectif pour les futurs succès
Julien Moulin, qui a intégré la FFH il y a quatre ans, travaille aussi à renforcer le lien entre les différentes équipes impliquées dans la préparation des athlètes. « Les résultats obtenus sont le fruit d’un travail collectif, » se réjouit-il. Des équipes médicales, paramédicales et des analystes scientifiques collaborent pour optimiser l’encadrement des compétiteurs.
Avec des attentes élevées, la natation se positionne comme la discipline la plus rentable en médailles pour la France, ayant rapporté 337 médailles depuis Rome en 1960.
Alors que le succès se profile à l’horizon, il est crucial d’adapter les athlètes à la lumière des projecteurs et de leur permettre de tisser un lien avec le public. « Pour nous, c’est du sport de haut niveau ! On veut le montrer au grand public, » déclare l’entraîneur des équipes de France. Et avec des athlètes compétitifs, ils espèrent largement surpasser le bilan de Tokyo.