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La commission des lois de l’Assemblée rejette la proposition de destitution de Macron
Ce mercredi 2 octobre, la commission des lois de l’Assemblée nationale a voté massivement contre la proposition de destitution d’Emmanuel Macron, avec un score de 54 voix contre 15. Cette initiative, portée par La France Insoumise (LFI), reproche au président de la République de ne pas avoir respecté le résultat des législatives.
Les motifs de la proposition de destitution
Le texte soumis vise à traduire Emmanuel Macron devant les deux chambres du Parlement en vue d’une destitution pour « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». Seuls les élus appartenant aux groupes insoumis, communistes et écologistes ont voté en faveur de cette proposition.
Prochaines étapes de la procédure
Selon la loi, l’examen de ce texte dans l’hémicycle devra débuter au plus tard le 13ᵉ jour suivant le vote de ce mercredi. Toutefois, c’est à la conférence des présidents de l’Assemblée nationale qu’il reviendra de décider de la date précise de cet examen.
Réactions des députés
En ouvrant les débats, le député LFI Antoine Léaument a appelé ses collègues à « faire respecter la voix du peuple » et à « mettre un terme prématuré à l’autoritarisme du président ». Il a affirmé : « En démocratie, on ne respecte pas les élections seulement quand on est satisfait du résultat. On les respecte, point barre. Mais M. Macron n’aime pas la démocratie ».
Le scepticisme des autres partis
Cependant, plusieurs membres des groupes centristes, de droite, du RN et des socialistes ont exprimé leur scepticisme quant à la viabilité de cette proposition. Ils ont souligné qu’elle devait obtenir l’approbation des deux tiers des parlementaires, soit députés et sénateurs réunis, pour être adoptée.
L’ancienne ministre macroniste Aurore Bergé a critiqué cette initiative comme étant un « coup de communication » et une « farce », tandis que Philippe Schreck du RN a évoqué une « posture, voire une imposture ».
Pour sa part, le député socialiste Hervé Saulinac a reconnu que « oui, le président (Macron) a malmené nos institutions », mais il a ajouté que cela « ne constitue pas un manquement à ses devoirs », appelant donc les députés à ne pas répondre à un abus de pouvoir par un autre abus de pouvoir.
Implications politiques de cette décision
Le rejet massif de cette proposition par la commission des lois de l’Assemblée ne semble pas marquer la fin des tensions politiques autour d’Emmanuel Macron. Les discussions sur la gouvernance et le respect des institutions continueront de susciter des débats animés au sein du paysage politique français.