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Le documentaire poignant de la BBC, intitulé « Gaza : Comment survivre dans une zone de guerre », offre un aperçu déchirant de la vie des enfants dans la bande de Gaza à travers leurs propres yeux. Abdullah, un garçon de 14 ans, sert de narrateur et partage son expérience de vie dans un territoire dévasté par le conflit.
Les voix d’Abdullah, Renad et Zakaria
Abdullah, qui revient dans sa maison pré-guerre, évoque la destruction de son monde et la lutte pour survivre. Il a voulu participer au documentaire pour faire entendre la souffrance des habitants de Gaza dans un langage que le monde comprend, l’anglais. « Après tout cela, vous pourriez dire que nous sommes des experts », déclare-t-il.
Le documentaire présente également Renad, 10 ans, qui filme ses recettes « à la Gazaise » avec sa sœur tout en essayant de garder son courage face aux bombardements. « Je fais preuve de créativité et cela soulage ma dépression », confie-t-elle. Son objectif d’atteindre un million d’abonnés sur Instagram est désormais atteint.
Zakaria, 11 ans, aide à l’hôpital al-Aqsa, où il vit, montrant une maturité forcée. Il transporte les morts et les blessés, nettoie les ambulances et rêve de devenir un jour ambulancier. Malgré le sang sur ses gants blancs, il semble peu perturbé.
Une approche centrée sur les enfants
Ce documentaire, résultat de neuf mois de tournage, a été réalisé par Jamie Roberts et le Palestinien Yousef Hammash. À l’origine, le projet n’était pas centré sur les enfants, mais cette idée a émergé au fur et à mesure que les producteurs examinaient les images collectées par des caméramans palestiniens.
« Se concentrer sur les enfants humanise l’histoire », explique Hammash. « Les nouvelles ne donnent pas une image complète – notre objectif était d’aller au-delà. » En effet, environ la moitié des 2,1 millions d’habitants de Gaza sont des enfants, mais ils ne figurent que sporadiquement dans les reportages.
Les défis du tournage en zone de conflit
L’accès des médias internationaux à Gaza a été restreint dès le début du conflit. Cependant, une communauté active de journalistes et de cinéastes palestiniens a permis à l’équipe de production de recruter deux cameramen. Amjad Al Fayoumi et Ibrahim Abu Ishaiba ont filmé quotidiennement, souvent après des discussions pour assurer la sécurité de chacun.
Zakaria a été le premier enfant à être filmé après un bombardement à l’hôpital. La sécurité était une préoccupation constante, et malgré la désignation d’une « zone sûre » par Israël, les bombardements y étaient fréquents.
Un message d’espoir face à la tragédie
Bien que le traumatisme du conflit soit bien connu, le film, par moments sans détour, laisse place à une note d’espoir. Il se termine sur l’annonce d’un cessez-le-feu, une lueur d’espoir, même si des craintes persistent quant à la pérennité de cette paix. « Maintenant, j’ai de l’espoir », déclare Renad, avec une sincérité qui est désespérément précieuse.