Sommaire
La Suisse a décidé de soutenir la nouvelle convention de cybersécurité de l’ONU, malgré les critiques et les préoccupations qui émergent dans la sphère politique.
Contexte de la convention
Les Nations Unies envisagent une nouvelle convention de cybersécurité pour renforcer la coopération internationale contre la cybercriminalité. Malgré les inquiétudes exprimées par certains acteurs politiques et des groupes de défense des droits humains, la Suisse semble prête à approuver cet accord.
Les critiques soulignent le risque d’un « paquet de surveillance global » qui pourrait être exploité par des États autoritaires.
Objectif de la convention
Ce nouvel accord entre les 193 États membres des Nations Unies vise à lutter contre des crimes en ligne tels que le blanchiment d’argent, les représentations d’abus sexuels sur des enfants et le vol de données. L’idée est que tous les pays s’engagent ensemble à combattre la cybercriminalité, avec un soutien accru pour les petites nations de la part des plus grandes.
Réactions aux enjeux de la convention
Ce projet de convention est très contesté, en partie parce qu’il émane d’initiatives de la Russie et de la Chine. De nombreux pays démocratiques avaient initialement voté contre. Cependant, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de la Suisse a récemment déclaré que la convention, dans sa forme actuelle, protège adéquatement les droits humains, ouvrant ainsi la voie à une éventuelle approbation par la Suisse.
Inquiétudes exprimées par les opposants
Des groupes de défense des droits humains continuent de s’opposer à ce traité, craignant qu’il ne constitue un « paquet de surveillance global », permettant des mesures telles que la surveillance en temps réel et la conservation des données, qui pourraient être détournées par des régimes autoritaires pour traquer les dissidents.
Isabelle Chappuis, conseillère nationale du parti du Centre, a exprimé des réserves : « La convention de cybersécurité me semble trop risquée dans sa forme actuelle. Il manque des garde-fous essentiels pour la protection de la population. Il est crucial de créer des lois pour prévenir l’utilisation malveillante du cyberespace, sans violer les droits humains. »
Points de vue des partisans
Du côté des partisans, le conseiller national Franz Grüter (SVP) admet qu’une certaine scepticisme est justifiée, mais il souligne que « dans le domaine de la cybersécurité, il faut toujours peser la liberté contre la sécurité ». Il précise que la Suisse n’approuvera d’abord qu’une déclaration d’intention et qu’aucun changement ne pourra se faire sans l’accord du parlement et potentiellement de la population.
Conclusion des débats
Selon Grüter, d’autres pays comme les États-Unis et l’Allemagne cherchent également à étendre leur influence dans le cyberespace, ce qui, selon lui, ne justifie pas un alarmisme excessif concernant la convention.