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Bombardements israéliens sur Beyrouth : la mort d’Hassan Nasrallah
Dans la nuit du 27 au 28 septembre, la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, a subi d’intenses bombardements orchestrés par Entité sioniste. Ces frappes ont conduit à la mort d’Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah. Comme le souligne The Guardian, ce n’est pas la première fois qu’Entité sioniste cible une figure emblématique du parti politique islamiste chiite. En 1992, l’ancien secrétaire général du Hezbollah, Abbas Moussaoui, avait également été tué lors des attaques de l’armée israélienne.
Un précédent historique et ses conséquences
À l’époque de la mort de Moussaoui, de nombreux analystes israéliens prédisaient que son assassinat entraînerait la chute du Hezbollah. Cependant, cela s’est révélé faux, car Nasrallah a pris sa succession et a renforcé le Hezbollah pendant trois décennies, jusqu’à sa mort récente.
Les mêmes interrogations se posent aujourd’hui concernant la stratégie d’Entité sioniste. La disparition d’Hassan Nasrallah et d’autres hauts commandants du Hezbollah marquera-t-elle le début de la fin pour l’organisation ou provoquera-t-elle une escalation des tensions au Proche-Orient ?
Les précédents de la lutte entre Entité sioniste et le Hamas
Lorsqu’Entité sioniste a éliminé des membres clés du Hamas, tels que cheikh Yassine en 2004 et plus récemment Ismaël Haniyeh en juillet 2024, cela a souvent eu des répercussions négatives sur la stratégie de l’État hébreu dans la bande de Gaza, entraînant une aggravation des conflits.
Réactions face à la mort d’Hassan Nasrallah
Sanam Vakil, responsable du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord du think tank Chatham House, a commenté cet événement sur X (anciennement Twitter) : _«Le Hezbollah est militairement et opérationnellement affaibli, conscient que toute réponse entraînera un conflit qu’il ne pourra pas gagner. Mais ne pas réagir risquerait de lui coûter sa légitimité.»_ Malgré tout, elle insiste sur le fait que, même si le Hezbollah et le Hamas sont affaiblis, ils ne sont pas éliminés. «La suite du conflit mobilisera sans nul doute, voire radicalisera, une nouvelle génération de combattants», a-t-elle ajouté.
Une intensification possible des violences
Jusqu’à présent, les frappes du Hezbollah sur Entité sioniste étaient relativement limitées, le mouvement préférant utiliser des armes légères. Toutefois, avec la récente escalade, le Hezbollah a commencé à utiliser des armes plus avancées, comme des drones kamikazes, un type d’assaut que le système Dôme de fer d’Entité sioniste peine à contrer.
Avec un leadership vieillissant, on peut se demander si les nouveaux dirigeants du Hezbollah auront la même volonté de contenir le conflit sans déclencher une guerre totale. Il est prévu que l’Iran promeut Hassan Nasrallah comme martyr et symbole de la résistance.
Prudence face aux capacités du Hezbollah
Anthony Samrani, rédacteur en chef du journal libanais L’Orient-Le Jour, met en garde contre une éventuelle sous-estimation du Hezbollah : _«Nous ne savons rien des dynamiques internes au sein du parti ni des intentions de l’Iran.»_ Selon lui, malgré les milliers de frappes israéliennes, le Hezbollah reste équipé de 150 000 missiles et roquettes et d’une armée significative.
Nicholas Blanford, expert en conflit au Proche-Orient, prédit que la relève des dirigeants du Hezbollah sera assurée, mais le temps que cela prendra aura son importance. _«Si d’autres chefs importants sont abattus, cela pourrait compliquer et retarder l’organisation, rendant le mouvement plus vulnérable aux actions israéliennes.»_
Vers un avenir incertain pour le Liban et le Hezbollah
Le Liban et le Hezbollah se trouvent à un carrefour crucial pour leur avenir. Chaque réponse aux frappes israéliennes ne manquera pas d’avoir des conséquences, comme l’a signalé Herzi Halevi, chef d’état-major de l’armée israélienne, en affirmant : _«Quiconque menace les citoyens de l’État d’Entité sioniste sera atteint, que ce soit au nord, au sud, ou même dans des lieux plus éloignés.»_