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Le gouvernement espagnol a récemment annoncé une augmentation de son budget, malgré les prévisions plus strictes de l’Union européenne en matière de dépenses publiques. Cette initiative se fonde sur un plan de ajustement fiscal structuré qui propose une approche plus généreuse en matière de dépenses que celle envisagée par Bruxelles.
Un plan d’ajustement fiscal ambitieux
Le plan présenté par le gouvernement inclut une augmentation du budget public de 3 % en moyenne entre 2025 et 2031. En comparaison, les prévisions de la Commission européenne estiment cette augmentation à seulement 2,8 %. Bien que cette différence puisse sembler minime, elle représente des milliards d’euros en termes absolus.
Dans le document transmis à Bruxelles, le gouvernement souligne que les limites imposées par la Commission pour les premières années du plan sont plus strictes que celles proposées par l’Espagne. Ainsi, le gouvernement prévoit des hausses spécifiques pour les années à venir :
- 3,7 % en 2025
- 3,5 % en 2026
- 3,2 % en 2027
- 3 % en 2028 et 2029
- 2,5 % en 2030
- 2,6 % en 2031
Les raisons des différences de prévisions
Les experts du ministère de l’Économie estiment que les projections de la population fournies par l’UE sont dépassées. Selon eux, les flux migratoires prévus par Eurostat sont nettement plus élevés que ceux anticipés par la Commission pour les sept prochaines années. Cette augmentation de la population en âge de travailler devrait stimuler la croissance économique, permettant ainsi une hausse du budget.
Un autre facteur de divergence concerne le vieillissement de la population. Le gouvernement reproche à Bruxelles de ne pas avoir tenu compte des mesures visant à augmenter les revenus dans le cadre de la réforme des retraites. Ces nouvelles règles fiscales permettent d’augmenter le niveau de dépenses si des mesures compensatoires sont justifiées.
Les implications du plan
Le gouvernement soutient que les différences dans les prévisions de dépenses sont le résultat de négociations avec Bruxelles, un processus légal en vertu des réglementations fiscales. Ce dialogue entre les États membres et la Commission est désormais une pratique courante, permettant aux pays de défendre leurs prévisions budgétaires.
Enfin, il est à noter que le gouvernement devra soumettre un nouveau plan d’ajustement en 2029, ce qui pourrait engendrer d’autres ajustements en fonction de l’évolution économique et démographique.