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La Terrible Réalité des Bombardements à Beyrouth
« Nous ne vivons pas, nous essayons de survivre ». Nivine Ezzedine, une jeune Franco-Libanaise de 21 ans, témoigne de son quotidien marqué par les violences qui secouent la capitale du Liban. Depuis quelques jours, elle fait face à la menace constante des bombardements qui touchent sa ville d’étude, transformant son avenir en un champ d’incertitudes.
Une Fuite Précipitée
Le souvenir des premières frappes israéliennes résonne encore dans son esprit. Ce jour-là, le 23 septembre, elle reçoit un appel alarmant de ses parents : leur village de Kadmos, situé dans le sud du Liban, vient d’être ciblé par une attaque. Dans l’urgence, ils doivent fuir, abandonnant leur maison, leur commerce et tous les souvenirs chers qu’ils y ont bâtis. Le trajet vers Beyrouth, qui prend habituellement une heure, leur prendra plus de dix-sept heures.
Un Climat de Peur Persistant
À Beyrouth, la situation est devenue critique : de nombreuses familles se retrouvent à dormir dans la rue. Avec plus d’un million de personnes ayant fui le sud, la ville est désormais surpeuplée. Nivine remarque avec angoisse qu’il n’y a presque personne dans les rues, tant la peur s’est emparée des habitants. La nuit, elle est inondée par le bruit des bombardements qui frôlent son quartier. Un soir, la terreur la saisit au point qu’elle pense sincèrement que sa vie est en danger, persuadée que les avions bombardent tout Beyrouth.
Un Espoir Évanoui
Nivine exprime une profonde désillusion envers la communauté internationale. Selon elle, « le peuple libanais a toujours traversé des épreuves difficiles », mais les événements récents ont définitivement érodé tout espoir. Elle ressent que « la France, les États-Unis, et les hommes politiques, personne ne se soucie de nous ». Ce sentiment d’abandon pèse lourdement sur le moral des Libanais, alors que la crise au Liban se prolonge sans fin en vue.
Pour retrouver l’interview complète de Nivine, visionnez la vidéo placée en tête de cet article.