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Pour la première fois dans l’histoire du tennis, le pickleball fait son apparition au sein d’un Grand Chelem. L’Open d’Australie accueille l’« Australian Open Pickleball Slam », un tournoi qui se déroule du 24 au 26 janvier avec un prize money de 100 000 dollars australiens (60 250 euros). Ce sport, qui mixe des éléments de tennis de table, de tennis et de badminton, se joue sur un terrain de la même largeur qu’un court de tennis.
Une première à Melbourne
À Melbourne, le court numéro 3 a été aménagé pour accueillir deux terrains de pickleball, avec un revêtement bleu et vert, entourés de gazon synthétique. Durant ces trois jours de compétition, les meilleurs joueurs vont s’affronter. Malgré une faible affluence lors de la première journée, quelques spectateurs ont pu assister à cette nouveauté, notamment après l’abandon de Novak Djokovic lors de sa demi-finale. Jordan, un habitant de Sydney, a pu découvrir ce sport en plein essor et a déclaré : * »Je pratique le pickleball depuis quelques années, et j’aime beaucoup ce sport, car il est facile à pratiquer. La dimension physique est plus accessible qu’au tennis. »*
Une discipline en plein essor
Ce moment constitue un tournant pour le pickleball, qui connaît un véritable engouement à travers le monde. Créé aux États-Unis dans les années 1960, ce sport a vu son nombre de pratiquants exploser durant la pandémie de Covid-19. En 2020, la Fédération américaine comptabilisait seulement quatre millions de joueurs réguliers, contre près de 14 millions en 2024, soit une augmentation de 250 %.
Le pickleball se classe désormais parmi les sports les plus populaires, rivalisant avec le baseball et le soccer. Cette notoriété est également due à des personnalités du tennis, telles qu’Andre Agassi et Maria Sharapova, qui ont contribué à sa visibilité.
La situation en France
En France, le pickleball fait également des émules. Caroline Dhenin, ancienne joueuse de tennis, souligne que * »la croissance est exponentielle »* et ajoute : * »On est encore au début. Mais le pickleball va débarquer comme un raz-de-marée. »* En janvier 2024, le sport a été intégré à la Fédération française de tennis, et le nombre de pratiquants a bondi à 13 000 en 2025, contre seulement 1 400 un an auparavant.
Les atouts du pickleball
Le pickleball séduit par sa convivialité et son accessibilité. Selon Cyril Peltier, meilleur joueur français, * »on n’a pas besoin d’être athlétique pour débuter. Et techniquement, on prend du plaisir dès les premiers échanges. »* Ce sport intergénérationnel permet à des joueurs de tous niveaux de s’affronter, rendant l’expérience plaisante et inclusive.
Caroline Dhenin renchérit, * »c’est un sport très facile d’accès, où on peut mettre quatre terrains sur un court de tennis. »* Cela favorise des moments de jeu amusants, même sans expérience préalable.
Une visibilité accrue à l’Open d’Australie
L’intégration du pickleball à l’Open d’Australie représente une opportunité unique pour la discipline. Zack Taylor, un joueur américain, s’est réjoui de cette reconnaissance, affirmant que * »c’est génial pour notre sport. »* Callum Beale, le directeur du tournoi, souhaite normaliser le circuit en organisant d’autres compétitions tout au long de l’année.
Ce premier tournoi dans un Grand Chelem pourrait également être un tremplin vers une reconnaissance mondiale accrue, avec des discussions concernant une éventuelle inclusion du pickleball aux Jeux olympiques de 2032 à Brisbane.
Avec une croissance continue et une intégration dans des événements majeurs, le pickleball s’affirme comme un sport d’avenir, attirant de plus en plus de passionnés à travers le monde.